
Intervention divine (Yadon ilaheyya)
Es, un Palestinien vivant à Jérusalem, est amoureux d’une Palestinienne de Ramallah. L’homme est partagé entre son amour et la nécessité de s’occuper de son père, très fragile. En raison de la situation politique, la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes. Les rendez-vous du couple ont donc lieu dans un parking désert près du checkpoint.
« [...] Intervention divine fonctionne à double détente : d’abord, un champ de ruines intimes qui provoque notre rire, puis une compassion ; ensuite, un champ de ruines morales qui nous saisit d’effroi. La violence libératoire de la séquence finale est la dernière tentative pour sortir les spectateurs de leurs réflexes bien appris. Comment regarder les Palestiniens ? Au cours du film, le visage blanc du personnage, son silence face à son père ou à sa fiancée, le ballon-Arafat qui s’envole dans les airs, la persévérance dans l’utopie sombre finissent par agir comme un principe actif, qui creuse et touche de plein fouet le spectateur le plus détendu. Comme tous les grands films comiques, le poème d’Elia Suleiman provient d’une douleur qui affleure à chaque plan. » (Frederic Bas, Chronicart, 2002)
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