Le pas suspendu de la cigogne
Après plusieurs films portraits jamais univoques de figures culturelles québécoises, Simon Beaulieu, qui est aussi scénariste, poursuit une trajectoire rapprochant son propos du film-essai. En plus de montrer ses films, la carte blanche que nous lui offrons témoigne de la diversité de ses influences et de l'éclectisme de ses goûts.
En compétition pour la Palme d'or au Festival de Cannes 1991
Au nord de la Grèce, plusieurs réfugiés souhaitent pouvoir franchir un fleuve qui fait office de frontière. Alexandre, journaliste, pense apercevoir dans la foule une personnalité politique grecque que l’on croyait disparue depuis une dizaine d’années.
Theo Angelopoulos
Theo Angelopoulos est un cinéaste grec. Il est considéré comme le grand représentant du Nouveau cinéma grec et une figure éminente du cinéma moderne européen. Après avoir été critique de films entre 1964 et 1967, il s'est tourné vers la réalisation. Ses premiers films, de 1970 à 1980 sont marqués par une dénonciation politique, principalement de la dictature en Grèce. Il remporte le Lion d’Or et le prix FIPRESCI à la Mostra de Venise pour Alexandre le Grand en 1980. Avec ses trois films suivants, il quitte le récit collectif fondé sur l'Histoire pour se tourner vers l'expérience individuelle et intérieure, tout en conservant un discours politique. Il ouvre par la suite son discours, jusque-là grec, au monde avec Le pas suspendu de la cigogne (1991), Le regard d’Ulysse (1995) et L'éternité et un jour (1998) qui lui permet de remporter la Palme d’Or au Festival de Cannes. Ses films se caractérisent par une lenteur hypnotique, renforcée par l'utilisation sporadique d'une voix off. Leur structure narrative complexe laisse une place importante aux visions poétiques.