La science-fiction nous expose au dépassement des limites, au calcul de l'improbable et au devenir de l'humain, comme à la débauche des effets visuels et à l'invention du cinéma, miroir de nos fantasmes. Au cinéma, la science-fiction est immersive et permet de créer des mondes soudainement à notre portée. Cet été, plus de cent films à travers l'histoire du cinéma nous permettront d'en rendre compte !
Accompagnement au piano par Chantale Morin
Tourné avec de grands moyens et accueilli avec enthousiasme par le public soviétique, Aelita, à travers l’histoire d'un voyage sur Mars, est un portrait savoureux de la vie de Moscou à l'époque de la nouvelle politique économique (NEP); c'est aussi une célébration de la société socialiste par opposition à la société capitaliste.
Iakov Protazanov
Iakov Protazanov est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma russe et soviétique. À partir de 1910, il est engagé par Paul Timan qui monte alors une nouvelle compagnie et il tourne plusieurs films muets avec Vladimir Gardine. Son premier film pour Timan, en 1911, La complainte d'un bagnard est un succès. De la quarantaine de films qu'il tourne durant cette période, ressortent Le départ du grand vieillard (1912) et Un drame au téléphone (1914). Il a déjà une solide réputation en 1914, lorsqu’il est engagé par Josef Ermolieff en même temps que l'acteur Ivan Mosjoukine avec qui il tourne certains de ses chefs d'œuvre antérévolutionnaires. La révolution de février 1917 est l'occasion pour Protazanov de tourner quelques films à thématique révolutionnaire. Il filme cette année-là Le Père Serge, l'un des chefs d'œuvre du cinéma muet. Il tourne ensuite en Crimée avant d’émigrer en France pour quelques films. Il rentre en 1923 en Russie, sur le point de devenir l’URSS, où il réalise des films d’aventure ou des comédies comme Aelita (1924), Le procès des trois millions (1926) et L’aigle blanc (1928). Il continue de tourner des films jusqu’au début des années 40.