Alphaville
La science-fiction nous expose au dépassement des limites, au calcul de l'improbable et au devenir de l'humain, comme à la débauche des effets visuels et à l'invention du cinéma, miroir de nos fantasmes. Au cinéma, la science-fiction est immersive et permet de créer des mondes soudainement à notre portée. Cet été, plus de cent films à travers l'histoire du cinéma nous permettront d'en rendre compte !
Lauréat de l'Ours d'or, Berlinale 1965
Dans un futur indéterminé, l'agent secret Lemmy Caution est envoyé à Alphaville, société totalitaire située à quelques années lumières de la Terre. Il se fait passer pour un journaliste afin d'approcher le super-ordinateur a-60 qui règne sur la cité et son concepteur, le professeur Von Braun. La fille de ce dernier, Natacha, est chargée d'être la guide de Lemmy Caution, qui tente de lui faire découvrir les concepts d'émotions, d'amour et de poésie, interdits à Alphaville.
Jean-Luc Godard
Né à Paris en 1930, Jean-Luc Godard grandit au bord du lac Léman, se passionnant en premier lieu pour la peinture. Après la Seconde Guerre mondiale, qu'il passe à l'abri en Suisse, sa famille l’envoie étudier à Paris, mais Godard y fréquente surtout les ciné-clubs et la Cinémathèque française. À l’aube des années 1950, il fréquente le Ciné-club du quartier latin où il fait la rencontre décisive de Maurice Schérer (bientôt Éric Rohmer), François Truffaut, Claude Chabrol et Jacques Rivette entre autres, avec lesquels il fait ses premiers pas en tant que critique et se lance dans l’aventure des Cahiers du cinéma. Après la réalisation de quelques courts métrages, il passe au long dans la foulée de François Truffaut en réalisant en 1960 À bout de souffle, qui contribue au coup d’envoi de la Nouvelle Vague. Il ne cessera de tourner jusqu’aux années 2010, constituant au fil des décennies une œuvre exploratoire qui a toujours repoussé les limites du cinéma.
Photo : ©Bertrand Carrière | Collections de la Cinémathèque québécoise