Antoine et Antoinette
Le recueil Lumières vives (éditions Boréal, automne 2022) contient de nombreux textes publiés dans le journal de Saint-Hyacinthe Le clairon, à un moment où René Lévesque était journaliste et aussi critique de cinéma. Ces articles passionnants ont passé l'épreuve du temps et permettent de découvrir un auteur clairvoyant, n'hésitant pas à en découdre s'il le faut et à porter aux nues, comme il se doit. La programmation permet de redécouvrir les films de 1948 qui ont marqué ce spectateur hors du commun.
Antoine, ouvrier imprimeur, aime Antoinette, jolie et coquette vendeuse dans un grand magasin des Champs-Elysées. Leur vie réglée et heureuse, faite de petits riens, de gentillesse, d'un peu de jalousie et de rêve aussi, frôlera une fois le drame sous la forme d'un billet de loterie perdu mais finalement retrouvé.
Jacques Becker
Jacques Becker est un réalisateur et scénariste français, père du réalisateur Jean Becker. Ses films, réalisés dans les années 1940 et 1950, englobaient une grande variété de genres et étaient admirés par certains des cinéastes qui ont mené le mouvement de la Nouvelle Vague. Il entreprend le tournage de son premier film, L’or du Cristobal, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, mais le tournage est interrompu faute d’argent. Il sera complété par Jean Stelli alors qu’il sera mobilisé. Fait prisonnier de guerre, Becker tourne le premier de trois films fait sous l’Occupation, Dernier atout (1942), à son retour à Paris. Après la guerre, il tourne plusieurs comédies, dont Antoine et Antoinette, Palme d’or au Festival de Cannes 1947 et Rendez-vous de juillet (1949), lui permettant de remporter le prix Louis-Delluc. En 1960, il termine le montage de l'un de ses plus beaux films, son dernier : Le trou.