Blushing Charlie
Pour l'édition 2025 du FIKA(S), le festival et la Cinémathèque québécoise proposent un cycle consacré à la nouvelle vague suédoise. Il s’agit de mettre en lumière de jeunes réalisateurs ayant émergé dans les années 1960 et qui, influencés par la Nouvelle Vague française, ont cherché à renouveler un cinéma suédois alors dominé par la figure d’Ingmar Bergman. Transmission, affirmation de soi, lutte sociale et libération sexuelle sont autant d’enjeux soulevés par ces films bien souvent primés dans les festivals internationaux.
Veuillez noter que cette copie 35 mm présente des signes d'usure,
notamment des rayures et une coloration tirant vers le rouge.
Un jeune camionneur vit seul sur un bateau. Un jour, une jeune femme enceinte vient habiter chez lui. Un peu plus tard, il se retrouve au cœur d'une manifestation contre l'impérialisme américain. Ces deux événements vont bouleverser sa vie de solitaire.

Vilgot Sjöman
Vilgot Sjöman est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur de cinéma suédois. Fils d'un ouvrier, il a grandi sur l'île de Södermalm, en plein cœur historique de Stockholm. Il amorce sa carrière de réalisateur avec La maîtresse, qui vaut à Bibi Andersson l'Ours d'argent de la meilleure actrice à la Berlinale en 1963. L’année suivant, il réalise l’un de ses plus grands succès, 491 (1964). C'est toutefois en 1967 et 1968, avec Je suis curieuse (jaune) et Je suis curieuse (bleu), que Vilgot Sjöman atteint une véritable notoriété. Ces deux films, qui apparaissent comme deux versions d'un même récit, proposent un examen fouillé de la société suédoise contemporaine d'un point de vue critique et politique de gauche. Les scènes d'ébats sexuels entre Lena Nyman et Börje Ahlstedt, jugées scandaleuses, suscitent une vive controverse, contribuant au succès international des films. Aux États-Unis, le distributeur américain les sort en salles dans le but de lutter contre la censure au pays. Tout au long de sa carrière, Sjöman a travaillé avec plusieurs des grandes figures du cinéma suédois. À la fin de sa vie, il a mené une lutte acharnée contre les pauses publicitaires pendant la diffusion des films à la télévision suédoise, ce qui lui vaut le prix Ingmar-Bergman en 2003.
