Claudie Lévesque (presque tout) programme # 2
Dans la foulée de l'exposition Ritournelles, oeuvre en triple projection que nous présentons jusqu'au 12 février, nous proposons la première rétrospective de la cinéaste Claudie Lévesque. Entre cinéma expérimental et documentaire, entre les références à l'intime et l'expressivité des corps, elle dessine un sinueux parcours où le travail sur la forme s'inscrit dans une généalogie de la création au féminin (Bausch, Akerman, Deren).
Deux cinéastes échangent des impressions du lieu et du moment par le biais de ciné-lettres, étayées par une trame sonore qui oscille entre réel et immatériel. Les sons deviennent alors narration et portent les images mouvantes d’une rencontre qui se profile au gré des bobines 16mm qui alternent de l’un.e à l’autre.
Dans ce court portrait, Michèle Cournoyer, cinéaste d’animation, nous révèle son rapport intime avec la création. Elle est récipiendaire de nombreux prix, dont le Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques 2017.
Québec. Images en Super 8. Des fragments d’une vie ordinaire sont raccordés par le silence et des voix. Les voix parlent de la vie et de la mort, de matérialité et spiritualité, d’immanence et transcendance. Le silence est celui de la campagne, mais aussi celui des souvenirs refoulés, du non-dit, des choses secrètes qui se passent entre les deux états de l’homme, nature et culture. (Luciano Barisone – Visions du Réel)
Biographie de facture très libre du poète Michel Albert, Un arbre à colorier nous livre un portrait impressionniste de l'artiste. Sur les traces du souvenir, le poète nous situe dans le parcours de ses influences diverses, pour nous ramener à aujourd'hui, dans un présent de l'écriture que l'auteure, Claudie Lévesque, reprend à travers des extraits de poèmes inédits et de Super 8 familiaux. Elle nous confie ce qui, dans l'oeuvre de l'écrivain, interpelle le plus sa propre sensibilité. Derrière un choix de textes et d'images oniriques, se profile la rencontre de deux auteurs.
Une jeune femme retourne sur les terres de son enfance où elle se confronte à ses souvenirs.
Claudie Lévesque
Claudie Lévesque vit à Montréal et se consacre depuis plus de vingt ans aux arts médiatiques. Elle collabore avec plusieurs organismes (Main Film, Les Films de l’Autre, IFCO, CQAM) où elle y réalise des projets d’installation et de programmation (Capsules-mémoire, Main Film, 2007 ; Les 50 ans d’art vidéo, CQAM - Marseille, 2013). Depuis 2011, elle siège régulièrement sur divers comités de sélection en cinéma et vidéo. En parallèle, elle mène une carrière de cinéaste. Sa pratique se déploie à travers le cinéma expérimental et l’art vidéo. Entre 2005 et 2008, elle participe à des créations spontanées (Montréal S8 et One Take S8) à l’aide de son médium filmique de prédilection, le Super 8. Elle y réalise des courts métrages tournés-montés, dont Magie blanche (2005) qui met en vedette sa fille. Sous forme de portraits ou d’autoportrait, ses œuvres portent sur des sujets intimes qui l’impliquent elle-même ou ses proches. Elle cumule ainsi plus d’une dizaine de courts métrages, dont un documentaire expérimental intitulé Ma famille en 17 bobines (2011), présenté dans de nombreux festivals (RIDM, Visions du Réel en Suisse). En 2012, IFCO lui consacre une rétrospective, dont quelques films sont projetés sur pellicule. Ses œuvres sont diffusées dans plusieurs festivals au Canada et à l’international. Elle est distribuée par les Films du 3 mars, Vidéographe et le GIV. En 2020, elle complète une maitrise en média expérimental à l’UQAM qui lui vaut le Prix Philippe-Ménard du meilleur mémoire de recherche-création.