Journal intime
À l'occasion de la publication de Francine Laurendeau, celle qui aime (Somme toute, sous la direction de Stéphane Lépine), nous présentons quelques films qui ont frappé durablement l'esprit de cette plume marquante de la critique de cinéma au Québec.
Lauréat du Grand prix, Festival de Cannes 1984
Inspirée par sa propre expérience du temps de la guerre, Mészáros dresse le portrait de Juli, une adolescente qui après avoir perdu son père dans des purges staliniennes, est ramenée en Hongrie pour vivre avec Magda. Fonctionnaire rigide du parti communiste, Magda incarne la répression intellectuelle glaciale qui s’installe dans le pays et contre laquelle Juli doit se battre pour conserver son identité.

Bande-annonce avec sous-titres anglais. Le film sera présenté avec sous-titres français.
Márta Mészáros
Née en Hongrie, Márta Mészáros passe ses premières années en Union soviétique, son père communiste s’y étant réfugié pour fuir la dictature de son pays d’origine. Mais il disparaît lors des purges staliniennes à la fin de années 1930. Peu après, Mészáros perd également sa mère. Ces tragédies précoces auront un impact sur la part autobiographique de son œuvre. Suite à des études cinématographiques à Moscou, elle revient en Hongrie et réalise de très nombreux courts métrages, notamment en documentaire, aspect qui perdurera dans son œuvre ultérieure. Dans les années 1960, elle rejoint le Mafilm Group 4 et rencontre le cinéaste Miklós Jancsó qui devient son mari. En 1968, Cati fait d’elle la première femme à réaliser un long métrage en Hongrie. Mészáros enchaîne ensuite les films, défiant parfois la censure et ne reculant devant aucun sujet de société. Politique, féministe et formellement audacieuse, son œuvre a rencontré au fil des ans un succès à la fois critique et public, faisant d’elle un nom incontournable du cinéma d’Europe de l’Est.
