La Perla
Inspirés par la nord-américanité au cinéma, nous nous penchons sur un corpus oublié, enfoui dans nos archives : il s'agit des mélodrames mexicains, réalisés dans les années 1940 et 1950. Avec son lot de stars (Maria Felix en tête), le Mexique a établi un véritable système, porté par un même genre et l'excès des sentiments. La rareté des films est la raison pour laquelle la plupart des titres de ce cycle seront présentés en version française.
Programmé avec la collaboration de Marie-Laure Poiré Bleau.
Un jeune couple d'Indiens résistent aux étrangers qui veulent les déposséder d'une splendide perle qui leur vient de leurs ancêtres. « Coscénarisé par Steinbeck d'après son texte, The Pearl of La Paz. [...] Steinbeck fusionne ses allégories universelles dans un réalisme filmique. Imaginant peut-être le futur scénario, il donne à la prose un point de vue cinématographique. Les scènes sont présentées en plans d'ensemble, en plans rapprochés et en gros plans. Surtout, Steinbeck porte une grande attention à l'environnement, faisant souvent contraster entre eux le comportement humain et les phénomènes naturels. » (Joseph R. Millichap, 1983)
Emilio Fernández
Emilio Fernández est né dans le Nord du Mexique, d'une mère indigène (kikapu), et d'un père colonel d'une des armées de la révolution de 1910. Son implication dans les événements révolutionnaires du Mexique le contraint à fuir son pays et rejoindre les États-Unis en 1923, après l'échec d'un putsch révolutionnaire mené par Adolfo de la Huerta. Il s'installe alors à Hollywood et vit d'extras; il sera notamment la doublure de l'acteur Douglas Fairbanks. Il a gagné la Palme d'Or à Cannes en 1946 pour le film Maria Candelaria