La cinéaste, surtout connue hors de l'Europe centrale pour avoir réalisé Allemagne, mère blafarde (1980), mérite hautement qu'on la redécouvre. Puisant aux sources de la culture littéraire et esthétique germanique pour mieux aborder l'histoire européenne récente ou plus ancienne, ses films résonnent avec notre époque.
Lauréat du Prix du jury, Festival des films du monde de Montréal 1986
Images fournies par la Deutsche Kinemathek - Musée du film et de la télévision
Malgorzata, photographe polonaise, et Paul, son amant français, se donnent rendez-vous à Berlin-Ouest. Leur relation est riche, mais aussi tendue, à l’image des tensions politiques de la guerre froide.

Helma Sanders-Brahms
Dans les années 1960, Helma Sanders-Brahms travaille comme aide-soignante et présentatrice à la télévision avant de devenir assistante pour Sergio Corbucci et Pier Paolo Pasolini. À partir de 1969, elle réalise ses propres films, à la fois des fictions et des documentaires, dont beaucoup contiennent des éléments autobiographiques. Ses premiers films abordent les thèmes du travail, de la migration et de la situation des femmes en Allemagne de l’Ouest. À la fin des années 1970, elle se détourne des thèmes politiques et privilégie des récits personnels dans lesquels elle lie les relations mère-fille à l’histoire tumultueuse de l’Allemagne. Elle acquiert une reconnaissance mondiale avec Allemagne, mère blafarde (1980), qui évoque le quotidien des femmes allemandes pendant et après le nazisme. Ce film la consacre comme une figure du Nouveau Cinéma allemand, aux côtés notamment de Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog et Wim Wenders.
