L'arrache-cœur + Moi, un jour
La cinéaste a obtenu en 2022 la plus haute distinction décernée à un cinéaste québécois. À cette occasion la Cinémathèque québécoise tenait à souligner la contribution de l'une des pionnières du cinéma indépendant et du cinéma au féminin. Nous présentons quelques films rares, dont des versions restaurées par la Cinémathèque québécoise dans le cadre du Plan culturel numérique du Québec.
Une jeune fille de 14 ans évoque l’ennui de son milieu bourgeois et fait le procès de son père et de sa mère. Une ballade sur la montagne avec son chien est un prétexte pour voir la vie à travers les yeux de cette adolescente qui se sent étrangère au monde qui l’entoure. Les rêves de liberté d'une jeune fille de milieu bourgeois. Le premier film de la réalisatrice.

Céline doit se situer par rapport à sa mère, à son fils et à son mari, et s'arracher à la première pour vivre complètement avec les seconds. Un film fait de paroles et de confidences, qui colle au quotidien, pour exprimer les émotions qu'une femme ressent quand elle parle de sa mère. Un portrait touchant et sincère réalisé sur le mode intuitif. Prix d'interprétation, Louise Marleau, Festival Des Films Du Monde, 1979.

Mireille Dansereau
Mireille Dansereau naît à Montréal en 1943, et grandit dans un milieu bourgeois qui sera une source d’inspiration dans son œuvre à venir. Elle étudie la danse et les lettres tout en se passionnant pour le cinéma. Elle débute sa carrière avec des petits contrats à l’ONF, où elle réalise son premier court métrage en 1967, Moi, un jour. Dans le cadre de sa maîtrise en cinéma au Royal College of Arts de Londres, elle réalise deux longs métrages, Compromise et Forum. Mais c’est à son retour à Montréal que la jeune cinéaste tourne le film qui lance véritablement sa carrière : La vie rêvée, en 1972. Elle y aborde déjà la condition féminine, thème central de sa filmographie, qu’elle explore par la suite dans des documentaires réalisés à l’ONF sous l’impulsion d’Anne Claire Poirier, puis à travers deux films de fiction remarqués, L’arrache cœur et Le sourd dans la ville. À partir des années 1990, la forme de l’essai lui permet d’explorer les relations familiales tout en continuant d’affirmer son regard au féminin dans le paysage cinématographique québécois.
