Le retour de l'Immaculée Conception
La Cinémathèque québécoise est heureuse de s’associer avec Éléphant: mémoire du cinéma québécois, afin de diffuser, chaque mois, sur grand écran, une œuvre restaurée tirée de son répertoire de films.
La deuxième oeuvre d'André Forcier, dans laquelle il tient l'un des rôles principaux, est une délirante pochade mêlant allègrement images d'archives, plans de fiction en couleurs et en noir et blanc. Il y est question de trahison, du Labrador et du Québec libre.
Ce film a été numérisé et restauré dans le cadre d’un projet initié par la Cinémathèque québécoise à partir d’éléments conservés dans ses collections. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'une mesure du Plan culturel numérique du Québec.
L'action se déroule dans l'est de Montréal et rassemble deux types de femmes opposées, plus ou moins émancipées, ainsi qu'une foule de Québécois déçus par leur métier.
André Forcier
C’est en 1966 qu’André Forcier produit et réalise son premier court métrage, Chroniques labradoriennes. Au début de sa carrière, il accepte toutes sortes d’emplois afin de pouvoir financer son premier long métrage, Le retour de l’immaculée conception. En 1974, après le succès de Bar Salon, Forcier reçoit des mains de Vittorio De Sica la Sirène d’argent au Festival de Sorrente en Italie. Il poursuit sa carrière en réalisant plusieurs films à l’atmosphère envoûtante et surréaliste (L’eau chaude, l’eau frette, Au clair de la lune, Kalamazoo, Une histoire inventée, Le vent du Wyoming, La comtesse de Bâton Rouge). Après quelques œuvres mineures, il revient en 2009 avec Je me souviens, que plusieurs considèrent comme son meilleur film. Il est le premier cinéaste québécois à avoir une rétrospective à la Cinémathèque française en 1987. En 2003, il est récipiendaire du prix Albert-Tessier et, en 2010, il remporte le prix du Gouverneur général du Canada, la plus haute distinction en arts médiatiques au pays.