Le voleur de bicyclette
Des années 1940 aux années 1970, Vittorio De Sica s’est forgé une place de choix au panthéon des cinéastes italiens. Il a été l’un des précurseurs du néoréalisme, courant dont il a réalisé certaines des œuvres les plus emblématiques. Mais il a également su s’en détacher et embrasser de nouveaux genres dans les décennies qui ont suivi, adaptant les grands auteurs de son temps, se prêtant au jeu en vogue du film à sketches, excellant dans la comédie comme dans le drame, offrant à ses acteurs certains de leurs plus beaux rôles, Sophia Loren en tête. Maître de l’émotion à l’écran, De Sica a toujours su filmer la société italienne avec autant de lucidité que d’humanité. En plus de son parcours de cinéaste, il a mené une prolifique carrière d’acteur, dont nous présentons deux exemples marquants dans le cadre de cette rétrospective.
Lauréat de l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1950
Conservé dans nos collections
Un chômeur obtient un emploi pour lequel il a besoin d'une bicyclette. Mais il se la fait aussitôt voler et parcourt Rome à la recherche du voleur. Désemparé, il songe lui-même au vol. Le sens magistral de la réalité urbaine, l'émotion dégagée par les situations et les personnages ainsi que le tableau lucide des problèmes de l'après-guerre font du film un chef-d'œuvre du néoréalisme.

Vittorio De Sica
Vittorio De Sica est un réalisateur, metteur en scène et acteur franco-italien. Il s'agit d'une figure majeure du néoréalisme et de la comédie à l'italienne. Il est largement considéré comme l'un des cinéastes les plus influents de l'histoire du cinéma, remportant la Palme d'or du Festival de Cannes 1951 pour Miracle à Milan et l'Ours d'or de la Berlinale 1971 pour Le jardin des Finzi-Contini. Quatre des films qu'il a réalisés ont été récompensés aux Oscars : Sciuscià (1946) et Le voleur de bicyclette (1948) avec l'Oscar d'honneur, tandis que Hier, aujourd'hui et demain (1963) et Le jardin des Finzi-Contini (1970) ont remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
