Les amants du Pont-Neuf
Ce cycle de fin d'année est l'occasion de rassembler certaines copies 35mm conservées dans nos collections, en jouant de l’effet de contraste (époque, style, culture) entre un film et l’autre.
The Dailies de Stephanie Creaghan est une ingénieuse série de très courtes oeuvres où l’art vidéo se superpose au cinéma. Dix-neuf titres de cette série ponctuent notre programmation de décembre et se veulent un hommage rêveur et intime à l'expérience cinéphile.
Stephanie Creaghan travaille les modalités d'insertion de la violence dans diverses formes de communications, de manière à en dissimuler les ressorts. Elle s'évertue de diverses façons à en révéler les mécanismes.
Un couple se forme : le vagabond acrobate Alex rencontre Michèle sur le Pont-Neuf. Une histoire d'amour fou naît sous la forme d'un conte, d'un rêve, d'un cauchemar.
Leos Carax
Né en 1960 sous le nom d’Alex Dupont, Leos Carax (anagramme d’Alex et d’Oscar) est un de ces metteurs en scène dont la carrière atypique est parvenue à concilier coups d’éclats et longues absences, devenant un objet de culte malgré son caractère sporadique. Après ses études de cinéma, Carax se lance très vite dans la réalisation. Ses premiers films, Boy Meets Girl et Mauvais sang, révèlent déjà son style original, au romantisme onirique, ainsi que la présence de son acteur fétiche, Denis Lavant. Suite au tournage difficile des Amants du Pont-neuf, huit ans s’écoulent avant que Carax ne signe un nouveau long métrage : Pola X, adaptation de Pierre ou les ambiguïtés de Herman Melville. Un nouveau retrait dans les années 2000, le cinéaste fait un retour remarqué sur le devant de la scène en 2012 avec Holy Motors. Près de dix ans plus tard, le film musical Annette, fruit d’une collaboration avec le groupe Sparks, ouvre le Festival de Cannes.
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L’image est bonheur. Le cinéma de Léos Carax
Jean-François Hamel, Ciné-Bulles
Léos Carax. Pour les uns, ce nom est inconnu ou encore obscur. Plusieurs n’ont pas vu ses films ou en ont simplement entendu parler; d’autres ont été indignés, perdus par les propositions de ce cinéaste résolument singulier. Pour d’autres encore, il évoque à lui seul, en à peine une poignée de films, tout un pan du cinéma français contemporain depuis les années 1980. Il porte sur ses épaules, avec Philippe Garrel, l’héritage de la Nouvelle Vague, en particulier celui de Jean-Luc Godard, dont il partage le goût de l’audace.