Les bas-fonds de Mexico
Inspirés par la nord-américanité au cinéma, nous nous penchons sur un corpus oublié, enfoui dans nos archives : il s'agit des mélodrames mexicains, réalisés dans les années 1940 et 1950. Avec son lot de stars (Maria Felix en tête), le Mexique a établi un véritable système, porté par un même genre et l'excès des sentiments. La rareté des films est la raison pour laquelle la plupart des titres de ce cycle seront présentés en version française.
Programmé avec la collaboration de Marie-Laure Poiré Bleau.
Entraîneuse au Salón México, Mercedes est exploitée par son souteneur. Avec son travail, elle paie les études de sa jeune soeur, pensionnaire dans un collège chic et qui ignore tout de ses activités.
« Emilio Fernández met en scène dans son cinéma, de manière inconsciente, le problème de la transition entre une société communautaire traditionnelle et la société individualiste du monde moderne. » (Julia Tuñón, 1992)

Emilio Fernández
Emilio Fernández est né dans le Nord du Mexique, d'une mère indigène (kikapu), et d'un père colonel d'une des armées de la révolution de 1910. Son implication dans les événements révolutionnaires du Mexique le contraint à fuir son pays et rejoindre les États-Unis en 1923, après l'échec d'un putsch révolutionnaire mené par Adolfo de la Huerta. Il s'installe alors à Hollywood et vit d'extras; il sera notamment la doublure de l'acteur Douglas Fairbanks. Il a gagné la Palme d'Or à Cannes en 1946 pour le film Maria Candelaria
