Les garçons sauvages
Lointaines et mystérieuses, hostiles ou voluptueuses, microcosmes infernaux ou mondes rêvés, les îles ont toujours éveillé l’imaginaire des cinéastes. Isolées par nature, elles sont bien souvent des lieux de perdition, de façon métaphorique ou littérale, propices à l’errance, à l’introspection et à l’oubli. Circonscrites par les eaux, elles sont le décor idéal de huis clos et d’aventures intenses où la mise en scène se plie aux contraintes géographiques. Alors que bien des îles réelles sont aujourd’hui en voie de perdition, nous vous proposons de revisiter quelques îles de fiction sur le rivage desquelles le cinéma s’est merveilleusement échoué.
Lauréat du Prix Louis-Delluc du meilleur premier film 2017
Après avoir commis un meurtre, cinq mauvais garçons échappent à la prison en étant envoyés par leurs parents sur le voilier d’un capitaine irascible et violent. Celui-ci les amène sur une île à la végétation luxuriante et aphrodisiaque. Envoûtés par les lieux, les garçons voient bientôt leurs corps se transformer... Une libre adaptation du roman de William S. Burroughs, Les garçons sauvages : un livre des morts.

Bertrand Mandico
Bertrand Mandico est un cinéaste français diplômé de l’école de cinéma d’animation des Gobelins, à Paris. Après quelques films d’animation aux atmosphères organiques et surréalistes comme Le cavalier bleu (1999), il se dirige vers la prise de vue réelle, d'abord pour des films de commande où il développe un univers insolite, puis pour ses propres courts métrages de fiction aux univers radicaux. Il se consacre aussi à l’écriture de longs métrages et continue à réaliser de nombreux films multi-formats, dont Boro in the Box (2011), Living Still Life (2012) et Prehistoric Cabaret(2013). Ce dernier sera ultimement jumelé à deux autres de ses films pour former le programme Hormona qui sortira en 2015. Il tourne en 2017 le long métrage Les garçons sauvages qui obtient le prix Louis-Delluc du premier film. Présenté et primé à la Semaine de la critique de Venise, récompensé dans de nombreux festivals et considéré comme une œuvre emblématique, le film est consacré meilleur film de l'année 2018 par les Cahiers du cinéma. After Blue (Paradis sale), son deuxième long métrage mêlant fantaisie et western au féminin remporte le prix FIPRESCI de la critique internationale au Festival international du film de Locarno en 2020. Son troisième long métrage, Conann, est présenté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes en 2023.
