Les noces de Shirin
La cinéaste, surtout connue hors de l'Europe centrale pour avoir réalisé Allemagne, mère blafarde (1980), mérite hautement qu'on la redécouvre. Puisant aux sources de la culture littéraire et esthétique germanique pour mieux aborder l'histoire européenne récente ou plus ancienne, ses films résonnent avec notre époque.
Shirin fuit sa Turquie natale pour échapper à un mariage forcé. Elle choisit de se réfugier en Allemagne de l’Ouest où elle sait que l’homme qu’elle aime, Mahmud, est parti travailler. Pour espérer le trouver, elle devra d’abord essayer de s’établir, mais rien ne sera facile.

Helma Sanders-Brahms
Dans les années 1960, Helma Sanders-Brahms travaille comme aide-soignante et présentatrice à la télévision avant de devenir assistante pour Sergio Corbucci et Pier Paolo Pasolini. À partir de 1969, elle réalise ses propres films, à la fois des fictions et des documentaires, dont beaucoup contiennent des éléments autobiographiques. Ses premiers films abordent les thèmes du travail, de la migration et de la situation des femmes en Allemagne de l’Ouest. À la fin des années 1970, elle se détourne des thèmes politiques et privilégie des récits personnels dans lesquels elle lie les relations mère-fille à l’histoire tumultueuse de l’Allemagne. Elle acquiert une reconnaissance mondiale avec Allemagne, mère blafarde (1980), qui évoque le quotidien des femmes allemandes pendant et après le nazisme. Ce film la consacre comme une figure du Nouveau Cinéma allemand, aux côtés notamment de Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog et Wim Wenders.
