L'homme sans passé
Depuis les années 1980, Aki Kaurismäki invente des fables du temps présent, qui soulignent la part d’absurdité et de cruauté de notre monde sans jamais se départir de leur générosité et de leur sens de la dérision. Alors que son tout nouveau film s’apprête à paraître, ce petit cycle est l’occasion de replonger dans une cinématographie qui n’a jamais cessé de rendre hommage aux classes laborieuses et aux êtres marginalisés de toutes sortes.
Nouvellement débarqué à Helsinki, un homme endormi sur un banc se fait violemment agresser. En bien mauvaise état, il survit, mais souffre d’amnésie. Il est aidé par des sans-abris des environs et l’Armée du salut où il rencontre Irma avec laquelle il se lie d’amour.
Aki Kaurismäki
Aki Kaurismäki est un réalisateur finlandais. Le début de sa carrière cinématographique est marqué par une étroite collaboration avec son frère Mika. Son premier long métrage est une adaptation remarquée d'un roman de Dostoïevski : Crime et Châtiment (1983). Kaurismäki dit admirer l'œuvre de Teuvo Tulio, son « maître » dans le domaine du cinéma. Amoureux de la Nouvelle Vague, il donne le nom de Villealpha à sa maison de production, en hommage au film Alphaville de Jean-Luc Godard. Ses films commencent à attirer l'attention dans les festivals, puis obtient une large reconnaissance internationale avec La Fille aux allumettes (1990), troisième volet de sa Trilogie du prolétariat où jouent ses deux acteurs préférés Matti Pellonpää et Kati Outinen. Il tourne ensuite notamment J'ai engagé un tueur avec Jean-Pierre Léaud qu'il admire depuis toujours, adapte l'opéra La Bohème (La Vie de bohème), avec des acteurs français et Matti Pellompää, puis réalise un remake muet du classique du cinéma finlandais Juha (1999). Son film L'Homme sans passé qui reçoit le Grand Prix et le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes en 2002 est nommé aux Oscars en 2003 pour le meilleur film en langue étrangère. Il écrit et réalise ensuite Le Havre, un film finno-franco-allemand, sélectionné au Festival de Cannes en 2011, salué par la critique et le public, il reçoit le Prix Louis-Delluc en 2011.