Ludwig, requiem pour un roi vierge
En écho aux représentations de la pièce Châteaux du ciel de Marie-Claude Verdier et Claude Poissant au Théâtre Denise-Pelletier, nous présentons le film de Hans-Jürgen Syberberg, Ludwig: Requiem for a Virgin King, qui a pour objet le même personnage historique. Considéré comme le premier volet de la « trilogie allemande » du cinéaste, cette épopée cinématographique à la scénographie baroque retrace le destin houleux et tragique de Louis II de Bavière, roi extravagant et dépensier, qui fut entre autres le mécène visionnaire de Richard Wagner.
L'histoire du légendaire roi Louis II de Bavière (1845-1886), de son intérêt pour l'opéra et de son amitié avec des personnalités du théâtre telles que Richard Wagner et Joseph Kainz, et en même temps un reflet des années 1800 en Allemagne.
Hans-Jürgen Syberberg
Hans-Jürgen Syberberg tourne son premier film en 8 mm entre 1952 et 1953. Cette année-là, il déménage en République fédérale d'Allemagne, où il entame en 1956 des études de littérature et d'histoire. Il obtient son doctorat à Munich avec pour thèse de fin d'études « L'absurde chez Dürrenmatt ». En 1963, il commence à produire des documentaires sur des stars telles que Fritz Kortner ou Romy Schneider, tout en continuant à vivre à Munich.
Le cinéma est une véritable passion pour Syberberg, considéré comme un adepte de l'œuvre d'art totale (Gesamtkunstwerk). Ses œuvres cinématographiques résultent d'une fusion entre deux pôles fondamentalement contradictoires de l'héritage culturel allemand : le rationalisme du XVIIIe siècle et le mysticisme du XIXe siècle.
Susan Sontag, Gilles Deleuze, Serge Daney ou encore Philippe Lacoue-Labarthe se sont intéressés à ses travaux.