Montréal la blanche
La période des fêtes vient avec son lot d’histoires rassembleuses. Le cinéma s’est bien sûr emparé de ce motif du conte que l’on racontait autrefois dans les veillées en se plaisant parfois à le transformer. Ce cycle en réunit quelques-uns, et témoigne de la diversité des approches tout en faisant la part belle aux récits québécois.
Séance présentée par le cinéaste
Montréal, un soir où Noël tombe en plein mois de Ramadan ou carême musulman, les destins de deux Algériens d'origine convergent momentanément pour faire resurgir un passé dont ils se croyaient débarrassés. Fuyant la maison et toute forme de festivité sous le prétexte que la soirée peut être très lucrative, Amokrane, chauffeur de taxi, recueille Kahina, jeune professionnelle un peu perdue qui tente de rejoindre son ex-mari pour récupérer sa fille. Amokrane reconnaît en elle son idole, une ancienne vedette de la pop en Algérie, qu'il croyait morte. La nuit et le taxi seront le théâtre du choc de leurs deux drames, de leurs deux solitudes. Dans le rétroviseur, l'Algérie resurgit, s'immisce dans tous les silences, avec son cortège d'ombres et de douleurs que l'on croyait enfouies sous les neiges de Montréal.
Bachir Bensaddek
Bachir Bensaddek est un réalisateur de télévision canadien d'origine berbère algérienne, surtout connu pour sa co-réalisation de la série télévisée Cirque du Soleil : Fire Within, lauréate d'un Emmy en 2002. Né en Algérie en 1972, Bensaddek arrive pour la première fois à Montréal en 1992 en tant qu'étudiant, avant de s'installer définitivement au Québec. En 2004, il écrit et monte une première pièce de théâtre intitulée Montréal la blanche, un drame portant le thème des immigrants algériens au Québec. Il adapte sa pièce au grand écran en 2016.