Nostalghia
Poétique, mystique, philosophique, l’œuvre d’Andreï Tarkovski est l’une des plus importantes et envoûtantes du XXe siècle. Ce cycle offre l’occasion de la parcourir dans sa quasi-intégralité et sur le grand écran qui lui sied, de Ivan’s Childhood au Sacrifice. Outre les fameux sept longs métrages de fiction du cinéaste, nous présentons également le moyen métrage The Steamroller and the Violin, son film de fin d’études au VGIK de Moscou.
Lauréat de trois prix au Festival de Cannes 1983, dont le prix de la mise en scène
Un poète russe, Andreï, réalise des recherches en Italie sur un compositeur de sa patrie. Il y fait la rencontre du vieux Domenico, un homme jugé fou par plusieurs. Ce dernier lui confie une mission pour le moins originale : traverser le bain thermal de Bagno Vignoni avec une bougie allumée.
Andreï Tarkovski
Considéré comme l’un des plus grands réalisateurs soviétiques, Andreï Tarkovski a réalisé sept longs métrages qui le placent parmi les maîtres du septième art. Récompensé du Lion d’or à la Mostra de Venise 1962, son premier film, L'enfance d'Ivan, est vu comme le signe d'un renouveau du cinéma soviétique. Toutefois, il s'éloigne aussitôt de toute considération politique prosoviétique avec son film suivant, Andreï Roublev (1966), entraînant la censure de ses films subséquents. Incapable d'obtenir du financement des organes soviétiques, il quitte l’URSS à la fin des années 1970 pour réaliser ses deux derniers films, Nostalghia (1983) et Le sacrifice (1986), pour lequel il obtient le grand prix spécial du jury à Cannes. Son œuvre, exigeante et empreinte de mysticisme, convoque plusieurs thématiques, comme l'enfance, l'histoire russe, le quotidien, ou encore le rapport à la terre et aux éléments naturels. Ses films, tels que Stalker (1979) ou Le miroir (1975) sont considérés comme des classiques du cinéma.