Révolution Zendj
Le cinéaste algérien Tariq Teguia est peu connu du public montréalais. Ses films ont été récemment commentés par l'autrice Marie-Claude Loiselle dans son ouvrage Des forêts du cinéma (Somme toute, 2022). Nous profitons de ce contexte éditorial propice pour mettre de l'avant les trois principaux films de Teguia, dont le propos est marqué par l'histoire du monde arabe et les récents printemps arabes.
Ibn Battuta est un journaliste travaillant pour un journal algérien. Alors qu'il effectue la couverture des affrontements communautaires dans le sud de l'Algérie, il tombe fortuitement sur des soulèvements passés contre le califat abbasside dans l'Irak des VIIIe et IXe siècles. Pour approfondir son enquête, il se dirige vers Beyrouth, ville qui représentait jadis les espoirs et les combats du monde arabe.
Tariq Teguia
Né à Alger en 1966, Tariq Teguia étudie la philosophie et les arts plastiques avant d’entamer une carrière dans la photographie. Il enseigne l’art contemporain à l’école des Beaux-Arts d’Alger et réalise ses premiers courts métrages dans les années 1990, abordant les maux de la jeunesse algérienne. En 2006, il signe son premier long métrage, Rome plutôt que vous, qui est remarqué dans les festivals internationaux. Les deux films qui suivent, Inland en 2008 puis Révolution Zendj en 2013, tourné alors qu’émergent les printemps arabes, le confirment comme une figure incontournable du cinéma algérien contemporain.