Sciuscià
Des années 1940 aux années 1970, Vittorio De Sica s’est forgé une place de choix au panthéon des cinéastes italiens. Il a été l’un des précurseurs du néoréalisme, courant dont il a réalisé certaines des œuvres les plus emblématiques. Mais il a également su s’en détacher et embrasser de nouveaux genres dans les décennies qui ont suivi, adaptant les grands auteurs de son temps, se prêtant au jeu en vogue du film à sketches, excellant dans la comédie comme dans le drame, offrant à ses acteurs certains de leurs plus beaux rôles, Sophia Loren en tête. Maître de l’émotion à l’écran, De Sica a toujours su filmer la société italienne avec autant de lucidité que d’humanité. En plus de son parcours de cinéaste, il a mené une prolifique carrière d’acteur, dont nous présentons deux exemples marquants dans le cadre de cette rétrospective.
Lauréat de l'Oscar du meilleur film étranger en 1948
Rome, 1945. Deux petits cireurs de chaussures se débrouillent comme ils peuvent dans le désordre du lendemain de la guerre. Ils aboutissent à la prison d'enfants. Un classique du néoréalisme et premier volet de la célèbre trilogie romaine de Zavattini et De Sica qui se poursuivra avec Le voleur de bicyclette et Umberto D.

Vittorio De Sica
Vittorio De Sica est un réalisateur, metteur en scène et acteur franco-italien. Il s'agit d'une figure majeure du néoréalisme et de la comédie à l'italienne. Il est largement considéré comme l'un des cinéastes les plus influents de l'histoire du cinéma, remportant la Palme d'or du Festival de Cannes 1951 pour Miracle à Milan et l'Ours d'or de la Berlinale 1971 pour Le jardin des Finzi-Contini. Quatre des films qu'il a réalisés ont été récompensés aux Oscars : Sciuscià (1946) et Le voleur de bicyclette (1948) avec l'Oscar d'honneur, tandis que Hier, aujourd'hui et demain (1963) et Le jardin des Finzi-Contini (1970) ont remporté l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.
