Un été comme ça
À l'occasion de son obtention du prix Albert-Tessier (la plus haute distinction réservée à un cinéaste au Québec), nous consacrons une rétrospective à Denis Côté. De son premier film au plus récent (son seizième long métrage), les partis pris de mise en scène et la question du point de vue sont au cœur du propos. Ainsi, l’approche documentaire, alma mater du cinéma québécois, est prise à bras-le-corps pour mieux représenter et interroger les effets de vérité des images de cinéma, portés au défi d’un art consommé de la mise en scène. Littéralement, il s’agit pour lui de faire surgir l’inattendu, l’improbable pour mieux faire tomber les masques d’un monde étrange et complexe à déchiffrer. La mise en scène est là, ramenée à l’enfance de l’art du cinéma, où la caméra permet d’éclairer le monde où nous sommes, sous un jour particulier et sans égal.
En présence de l'actrice, Larissa Corriveau
Conservé dans nos collections
Invitées en maison de repos pour explorer leurs troubles sexuels, trois jeunes femmes occupent les jours et les nuits à apprivoiser leurs démons intimes. Sous la supervision tranquille d’une thérapeute et d’un travailleur social bienveillants, le groupe tente de garder un équilibre fragile. Pour Geisha, Léonie et Eugénie, il s’agit d’éviter les cris, d’apprivoiser les chuchotements du temps présent et de considérer l’avenir.

Denis Côté
Denis Côté (1973 – Nouveau-Brunswick, Canada) fonde nihilproductions dans les années 1990 et tourne une quinzaine de courts métrages. Il a été journaliste et critique de cinéma avant de réaliser son premier long métrage Les états nordiques en 2005, entamant une collaboration soutenue avec la productrice Stéphanie Morissette qui se poursuivra avec Nos vies privées, en 2007, et Curling, son cinquième long métrage, qui remporte les honneurs au Festival de Locarno et qui est montré dans plus de 70 festivals. Ses films ont été montrés dans des dizaines de manifestations cinématographiques. Son premier long métrage chapeauté par La maison de prod, Vic+Flo ont vu un ours, s’est mérité l’Ours d’argent (Prix Alfred-Bauer) lors de l’édition 2013 de la Berlinale.
