Un Jardin la nuit
La nuit tombe et le jardin si paisible et accueillant se transforme en un lieu mystérieux. Que font les fleurs et les petites bêtes durant la nuit ? À quoi ressemble le jardin éclairé par la lune ? Il y a des milliers d’insectes qui fourmillent et ce bruit étrange... C’est un chevreuil, un esprit ou... le chat de la voisine ?
Le vernissage aura lieu le 11 décembre à 17 h 30, en présence des artistes.
Un Jardin la nuit est une création de la photographe Caroline Hayeur et de l’artiste interdisciplinaire D. Kimm, qui collaborent à différents projets réunissant photos et vidéos depuis 2014.
Les artistes ont filmé de nuit avec des caméras infrarouges sur une période de cinq ans. Des caméras de chasse étaient installées durant plusieurs nuits dans la campagne près du village de Montcerf et dans un jardin de Montréal. D’autres scènes poétiques mettant en scène des objets et des personnages ont aussi été tournées dans la nature. Il en résulte un objet d’une étrange beauté et un accès privilégié à un monde secret. On peut ainsi voir dans leur intimité naturelle des chevreuils, des ratons laveurs, des chats, un renard, un lapin, et la végétation qui vit son cycle. Sans oublier une luciole animée et quelques esprits malicieux. Le tout porté par la musique onirique et festive de Guido Del Fabbro.
Image d'en-tête : Caroline Hayeur et D. Kimm
Caroline Hayeur
Résolument optimiste, marquée par une expérience de terrain depuis le début des années 90, Caroline Hayeur explore les questions du corps social : convivialité, partage et différences. Sa quête est celle des lieux et des formes de socialisation – amicale, filiale, communautés plurielles.
Le mouvement, la danse et le geste font partie de ses thématiques récurrentes pour tenter de saisir l’essence des rapports humains : Rituel festif, Portraits de la scène rave à Montréal (1997), Amalgat - Danse, Traditions et autres spiritualités (2007).
La photographe a développé une capacité d’approcher des inconnu.e.s dans leur environnement intime et de les mettre en confiance dans un dialogue fécond. Elle agit telle une anthropologue visuelle et sa démarche peut être qualifiée d’ethnologie du quotidien : Humanitas (2010), Adoland (2014), Radioscopie du dormeur (2022-24).
Depuis 2003, l’artiste ajoute à sa pratique les arts médiatiques élargissant ses recherches à l’image animée et la dimension sonore en multipliant les projets de collaboration : Mapping Territories (2006), Dans la forêt (2010), Abrazo (2016), Le Poids du lieu – chorégraphie virtuelle en trois temps (sélection officielle meilleur court métrage canadien, FIFA 2024). Avec son dernier travail, Un jardin la nuit, elle poursuit sa complicité avec l’artiste multidiciplinaire D. Kimm.
Crédit photo : Caroline Hayeur
D. Kimm
Artiste interdisciplinaire qualifiée d’inclassable, D. Kimm est fondatrice et directrice de la compagnie Les Filles électriques (créée en 2001) qui produit le Festival Phénomena (créé en 2012) et qui a produit le Festival Voix d’Amériques (2002-2011). Active sur la scène culturelle depuis 1987, elle a publié quatre recueils poétiques et trois albums de poésie musique et présenté des dizaines de spectacles solo ou collectifs. Elle a aussi coréalisé trois courts métrages : En attendant Corto Maltese (2007) et Si tu veux me garder, tu dois t’éloigner (2008), en collaboration avec le regretté Patrice Duhamel, et Mlle Clara dompteuse de lapins (2010), en collaboration avec Brigitte Henry; ainsi que le cédérom La Suite mongole.
D. Kimm a bénéficié du Studio du Québec à New York en 2010. Son spectacle interdisciplinaire La Mariée perpétuelle a été présenté à Montréal (2009-2011) et en tournée en Espagne (2012). Son spectacle jeune public, Comment j’ai appris à parler aux oiseaux, a été présenté au Festival Les Coups de théâtre (2016), au Festival Petits Bonheurs (2017), au Centre national des arts (2018) et en tournée dans les Maisons de la Culture à Montréal (2019-2020).
D. Kimm fut aussi directrice artistique du Festival de littérature de l’Union des écrivains et écrivaines québécois (UNEQ) de 1995 à 1998 et elle a mis en scène des dizaines de spectacles littéraires et interdisciplinaires pour l’UNEQ (1998-2005).
Crédit photo : Rolline Laporte