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Occupation du bureau de surveillance du cinéma

Notes historiques

Portant à l'origine le nom de Bureau de censure des vues animées de la province de Québec, le Bureau de surveillance du cinéma est un organisme de censure québécois créé en 1913. En 1983, le gouvernement du Québec remplacera le Bureau de surveillance du cinéma par la Régie du cinéma. Défenseur important du cinéma, André Guérin y fut le président de 1963 à 1988, sous les différentes transformations de l’organisme.

Mise en contexte

En 1963, les cinéastes québécois commencent à former des associations afin de réclamer l'intervention des gouvernements dans le financement et le soutien de l'industrie cinématographique canadienne et québécoise. C'est donc à la suite d'une décennie plutôt inerte de la part du gouvernement du Québec envers ces réclamations que l'occupation s'organise. André Pâquet l'a très bien expliqué dans notre dossier sur les Rencontres internationales pour un nouveau cinéma (Montréal, 1974): « À l’automne 1974, les revendications du milieu du cinéma québécois en rapport avec l’adoption d’une Loi sur le cinéma sont à leur paroxysme. Une certaine exaspération règne chez les cinéastes les plus engagés. C’est ainsi qu’en novembre 1974, soit quelques mois après la tenue des Rencontres, une poignée de cinéastes dont Jean-Pierre Lefebvre, Jacques Leduc et Roger Frappier décident d’aller occuper le Bureau de surveillance du cinéma situé dans l’édifice gouvernemental du 360 rue McGill. Ils furent alors rejoints par l’ensemble du milieu et pendant plusieurs semaines, l’endroit se transforme en un espace où vont se tenir spontanément une sorte « d’États généraux du cinéma québécois ». Ce coup de force, va finalement entraîner l’adoption, début 1975, de la loi créant l’IQC aujourd’hui devenu la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). »

Il est à noter que l’occupation est en partie rendue possible grâce au directeur du Bureau de surveillance, André Guérin, qui, sensible à la cause des cinéastes, leur apporte sa coopération en leur cédant son bureau. L’apport de M. Guérin est notamment à souligner puisqu’il a travaillé, par la suite, à moderniser la loi sur le cinéma et sur la censure au Québec pour créer la Régie du cinéma en 1983.

Photos de l'occupation

Ces nombreuses photographies de Guy Borremans, qui était sur place durant l'occupation, témoignent d'un événement qui fut déterminant dans la naissance de l'industrie du cinéma au Québec. On peut y voir les moments forts de l'occupation, ainsi que les réalisateurs, scénaristes, producteurs, distributeurs et propriétaires de salles manifestant dans les rues et occupant le Bureau de surveillance du cinéma pendant les douze jours que dure l'événement.

L'occupation dans la presse

Découvrez, en mots, plus de détails sur l'occupation du bureau de surveillance du cinéma du Québec par cette sélection d'articles de presse de l'époque ayant couvert l'événement. Les articles proviennent de nos dossiers de presse sur le Bureau de surveillance du cinéma du Québec.

Complément vidéo

L'occupation du bureau de surveillance du cinéma (Réalisation de Denys Desjardins)
Québec / doc. / vidéo / 2014 / 18 min.
Le cinéaste Denys Desjardins a réalisé en 2014 un court documentaire qui revisite l'événement par l'entrevue des principaux occupants du bureau. Il est possible d'en faire la location sur la page Vimeo des Films du Centaure.