Resisting invasion
Jocelyne Saab avait déjà couvert la guerre d'Octobre et la guerre au Kurdistan quand elle décide de rentrer au Liban documenter l'escalade de violence qui a conduit à une guerre civile qui a duré quinze ans. De 1974 à 1982, Jocelyne Saab filme les murs en ruines de la Beyrouth de son enfance et la lutte des civils pour leur dignité. Elle construit peu à peu un langage cinématographique où le politique tire sa force dans la poésie du geste, pour dépasser l'horreur de la mort et l'absurdité d'un conflit fratricide. Après une douzaine de films sur le sujet, elle accompagne en 1982 le départ des Palestiniens du Liban après le siège de Beyrouth-Ouest. Elle tourne elle aussi le regard vers d'autres horizons : après cette grande défaite, elle n'a plus vu Beyrouth que par le prisme de la fiction.
Jocelyne Saab films the city of Beirut destroyed by Israeli bombings, revealing the extent of the destruction and the suffering of the victims.
In 1982, Jocelyne Saab's 150-year-old family home burns down. In tandem with the Lebanese playwright Roger Assaf, she decided to travel through her city, which was under siege by the Israelis, and to report on the situation in Beirut, the departure of the Palestinians and the incomprehension of the civilians who were suffering from the war.
Forced by the Israeli occupation to leave Lebanon, the Palestinians with Arafat at their head left by boat for Greece. Jocelyne Saab is the only image journalist who was allowed to go on board this boat to document the departure of the PLO.