La science-fiction nous expose au dépassement des limites, au calcul de l'improbable et au devenir de l'humain, comme à la débauche des effets visuels et à l'invention du cinéma, miroir de nos fantasmes. Au cinéma, la science-fiction est immersive et permet de créer des mondes soudainement à notre portée. Cet été, plus de cent films à travers l'histoire du cinéma nous permettront d'en rendre compte !
Une trentaine d’années après l’inexpliquée destruction de Tokyo survenu en 1988, Neo Tokyo s’apprête à accueillir les Jeux olympiques de 2020. Membre d’un groupe de jeunes motards désœuvrés, Tetsuo est blessé pendant que sa bande affronte un gang rival. Il a voulu éviter un étrange enfant aux allures de vieillard. Plutôt que de l’amener à l’hôpital, les militaires le transportent pour l’étudier, car cet accident semble avoir produit chez lui un don de psychokinésie.
Katsuhiro Ōtomo
Katsuhiro Ōtomo est un dessinateur de manga, scénariste et réalisateur de films d'animation japonais. Il est surtout connu pour avoir créé le manga Akira et avoir réalisé son adaptation cinématographique. Akira commence à être publié dans Young Magazine en décembre 1982. Brassant avec talent des thèmes classiques de la science-fiction, comme la manipulation psychique et la contre-utopie, dans un univers post-apocalyptique parfaitement dressé, Ōtomo réinvente la bande dessinée japonaise à son propre compte. Il est remarqué dans le monde entier par les professionnels et la critique. Au tournant des années 1990, Akira est traduit aux États-Unis et en France, à une époque où le manga est encore presque inconnu, lançant l'explosion du genre dans les mondes anglophones et francophones. Pour soutenir le rythme de parution exigé par ses employeurs, Ōtomo décide de fonder son studio, MASH Room. C'est à partir de cet instant qu'il se mettra au travail de réalisateur. Son adaptation d’Akira, qu’il sort en 1988, est encore aujourd'hui considérée comme l’un des meilleurs films d’animation de tous les temps. Ne dessinant presque plus de bande dessinée par la suite, il écrira quelques scénarios, dont ceux des films Rōjin Z (1991), Metropolis (2001) et Steamboy (2004), qu’il réalisera également.