Belle de jour
Ce cycle de fin d'année est l'occasion de rassembler certaines copies 35mm conservées dans nos collections, en jouant de l’effet de contraste (époque, style, culture) entre un film et l’autre.
The Dailies de Stephanie Creaghan est une ingénieuse série de très courtes oeuvres où l’art vidéo se superpose au cinéma. Dix-neuf titres de cette série ponctuent notre programmation de décembre et se veulent un hommage rêveur et intime à l'expérience cinéphile.
Stephanie Creaghan travaille les modalités d'insertion de la violence dans diverses formes de communications, de manière à en dissimuler les ressorts. Elle s'évertue de diverses façons à en révéler les mécanismes.

Séverine aime tendrement son mari, un jeune et beau chirurgien, mais n'en éprouve pas moins de la frustration sexuelle, ayant des désirs beaucoup moins classiques. Après avoir appris par un ami de son époux l'existence d'une maison close de luxe, elle commence à s'y prostituer l'après-midi, acquérant le surnom de Belle de jour.

Luis Buñuel
Né en 1900 dans l’Aragon, en Espagne, Luis Buñuel étudie chez les jésuites avant de rejoindre Madrid pour ses études supérieures. Il y fait la rencontre décisive de Salvador Dalí et de Federico García Lorca, et il se rapproche du mouvement dadaïste. En 1925, il s’installe à Paris et devient l’assistant de Jean Epstein. Influencé par le surréalisme, il réalise, avec la collaboration de Dalí au scénario, Un chien andalou puis L’âge d’or. Plus largement diffusé, ce dernier fait scandale et inaugure la longue liste d’actes de censure qui viseront les œuvres de Buñuel, peu importe les époques, pour leur sens de la provocation, leur portée politique et leur indépendance d’esprit. Le cinéaste travaille un temps en Espagne mais la guerre civile éclate et il part aux États-Unis, avant de finalement s’exiler au Mexique, où il tourne la majeure partie de son œuvre pendant près de vingt ans. À partir des années 1960, il revient tourner en France, entamant une collaboration fructueuse avec le scénariste Jean-Claude Carrière, qui coécrit tous ses derniers films. L’œuvre de Buñuel n’a cessé depuis sa mort de s’affirmer comme l’une des plus influentes de XXe siècle.
Photo : Collections de la Cinémathèque québécoise

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À lire sur notre blogue
Luis Buñuel, celui par qui le scandale arrive : Buñuel avait beau avoir le goût du scandale, ceux qui ont émaillé son parcours de cinéaste ont, à n’en pas douter, toujours dépassé ce qu’il avait fantasmé. Il suffit de s'en remémorer quelques-uns pour constater que la dimension subversive de son œuvre déborde largement de la simple provocation, et ce dès ses débuts.