Concerto pour un exil + À nous deux, France !
À l'occasion du Mois de l'histoire des Noirs, nous valorisons deux films patrimoniaux d'un cinéaste d'Afrique de l'Ouest. Désiré Écaré, dont l'oeuvre a été peu vue en Amérique du Nord témoigne notamment de la condition étudiante immigrante africaine en France, dans les années 1960.
Sur un ton ironique, Concerto pour un Exil présente la vie de quatre Africains à Paris : le séducteur, le balayeur, le syndicaliste, l’étudiant. Les personnages se cherchent, s’appellent, vont et viennent accompagnés par la nostalgie.
Évoquant les mariages mixtes et leurs difficultés, l'auteur dépeint l'errance d'un jeune mari noir, élégant dandy, venu à Paris retrouver sa jeune épouse blanche et leur fillette.
Désiré Écaré
Désiré Écaré est un réalisateur ivoirien. Il crée sa propre maison de production, Les Films de la Lagune, pour réaliser son premier film, Concerto pour un exil (1968), sur un thème proposé par sa femme : l'aliénation sociale et psychologique des Africains vivant à Paris. Pour ce faire, il vend sa propre voiture et reçoit dix rouleaux de pellicule de Jean-René Debrix, alors chef du bureau du cinéma. Après avoir vu les premiers rushs, le directeur d'Argos Films lui fournit les fonds nécessaires pour boucler son film. Il explorera la même thématique sur un mode satirique avec À nous deux, France ! (1970) avant de réaliser, 15 ans plus tard, le film Visage de femmes qui remportera le Prix FIPRESCI au Festival de Cannes en 1985.
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