David Lynch : courts métrages
Du parcours kafkaïen de Henry Spencer dans Eraserhead à l’errance cauchemardesque de l’héroïne d’Inland Empire, David Lynch n’a cessé de nous entraîner hors des sentiers battus et au bord de précipices insoupçonnés. Aux routes sinueuses de la psyché humaine et de l’inconfort répondent chez lui les méandres de la déconstruction narrative et de la mise en abyme. Le cinéaste ouvre ainsi les portes de mondes parallèles qui renvoient un reflet déformé à nos attentes et mettent à l’épreuve notre passivité de spectateur. Il n’y a jamais de mauvais prétexte pour revisiter l’intégralité de cette œuvre foisonnante et en éprouver le vertige.
Première exploration de Lynch dans l’univers du cinéma, ce court métrage est une animation d’une peinture de Lynch accompagnée d’une bande-son de hurlements de sirène.

The Alphabet est un mélange déstabilisant d’animation expérimentale et de prise de vue réelle qui tourne autour de l’alphabet.

Un petit garçon tente d’échapper à des parents abusifs et cherche du réconfort. Il fait alors pousser une graine qui se transforme en grand-mère.

Une femme amputée de ses deux jambes écrit une lettre pendant qu’un infirmier prend soin d’elle.

Ce court métrage de moins d’une minute a été fait à l’aide d’un Cinématographe pour l’anthologie Lumière et Compagnie dans laquelle plusieurs autres cinéastes de renom se sont aussi prêtés à l’exercice. Premonitions Following An Evil Deed présente un meurtre dont l'origine semble des plus lugubres.
