The Last Days of Contrition + Field Trip
Au cours de l’année, nous programmerons quelques films du cinéaste expérimental, documentariste et enseignant Richard Kerr. Pour cette première projection, nous mettons en dialogue deux films réalisés à plus de vingt ans d’écart.
En présence du réalisateur, Richard Kerr
« The Last Days of Contrition explore les paysages canadiens et américains, ainsi que la relation entre les deux. Le récit est un voyage à travers des paysages américains intemporels et inoccupés (stades de baseball, Venice Beach, désert de Mojave et une base de missiles américaine). La démarche photographique est marquée par une conscience de la lumière, une caractéristique essentielle de la photographie américaine. J'ai documenté le paysage américain dans la tradition des premiers photographes formalistes (Walker Evans, Paul Strand, etc.), ce qui permet d'intégrer le contenu à la forme. » (Richard Kerr)
« Field Trip est un carnet de voyage sur le paysage social américain. Les images constituent une recherche visuelle pour de futurs projets de films et ont été accumulées au cours de mes nombreux voyages de repérage aux États-Unis entre 1980 et 1995. Avec le temps, j'en suis venu à considérer ces archives photographiques comme une compilation d'œuvres ayant une valeur historique et personnelle. Au fil des ans, j'ai commencé à retravailler les photographies. Plus je les manipulais et les touchais, moins je les considérais comme des photographies et plus je les voyais comme quelque chose qui pouvait être déchiré à la main, modifié, transformé et réimaginé. » (Richard Kerr)
Richard Kerr
Richard Kerr est un artiste visuel et cinéaste canadien basé à Montréal, où il enseigne le cinéma expérimental à l'Université Concordia. Depuis la fin des années 1970, Kerr a produit un vaste ensemble d'œuvres analogiques et numériques projetées en festivals et collectionnées par des musées et des galeries à travers le monde. Émergeant comme une figure importante dans l'histoire du cinéma expérimental canadien, Kerr a maintienu une pratique d'enseignement s'étendant sur une période de 30 ans. Pendant cette période, les évolutions technologiques ont profondément transformé la nature de l'image en mouvement, tout en influençant et en enrichissant sa pratique artistique en studio et ses engagements pédagogiques. Son travail a suscité un renouveau dans l'exploration expérimentale des caractéristiques fondamentales de l'image, mettant en lumière le film en tant que matière à la fois chimique et translucide. Le travail de Kerr est à la fois formel et tactile, car il s'intéresse à la matérialité de l'image dans une ère de dématérialisation qui pousse l'image vers une forme numérique, où les images deviennent moins visibles, mais demeurent omniprésentes et opaques. À la fin des années 1990, il a commencé à réaliser des tissages de films en mouvement, une forme d’art qu'il continue à explorer dans son studio, en réponse directe à la nature changeante de la réalisation cinématographique.
Photo : Collections de la Cinémathèque québécoise
