El sexto sentido
Garder vivant le cinéma muet, montrer les films de l'époque à la vitesse juste et dans leur format d'images d'origine et demander à un pianiste de les accompagner avec respect, tout ceci fait partie du travail normal d'une cinémathèque. Mais au moment où l'électronique propose aux cinéastes de nouvelles façons de fabriquer leurs images, il est encore plus pertinent de rappeler périodiquement combien étaient éloquentes les images de l'époque dite muette de l'histoire du cinéma. Le cinéma muet est donc une composante essentielle de la programmation de la Cinémathèque. Et il n'est pas mauvais de se rappeler que ce sont ces œuvres et ces cinéastes qui ont permis le cinéma moderne, sans compter qu'il est toujours agréable de pouvoir retrouver pour quelques heures l'époque des images qui parlent.
Accompagnement au piano par Guillaume Martineau
Carlos veut aider son ami León qui voit la vie de façon bien pessimiste. Ils rendent visite au professeur Kamus qui tente d'élargie sa perception en l’initiant aux images en mouvement. Une réflexion sur la nature ontologique de la captation cinématographique.
Nemesio M. Sobrevila
Nemesio Manuel Sobrevila est un réalisateur de cinéma d’avant-garde espagnol qui a été actif avant la Seconde Guerre mondiale. Ses études en architecture à Barcelone et à Paris ont influencé sa façon de conceptualiser l’espace dans son travail cinématographique : El sexto sentido (1929) et Al Hollywood madrileño (1928). Il travaille ensuite sur une satire mettant en vedette un médecin miraculeux, Las maravillosas cura del doctor Asuero, interdite avant sa première par le gouvernement de Primo de Rivera. En 1935, il commence le tournage de La hija de Juan Simón, produit par Luis Buñuel, mais leurs divergences créatives entraînent l'échec du projet. Déjà en exil, il réalise alors le documentaire Guernika, sur la guerre civile espagnole, ce qui lui vaut une condamnation à mort par le régime français et son expulsion ultérieure du territoire français.