Les clubs, boîtes de nuit et autres pistes de danse tapageuses sont des lieux d’abandon, de séduction ou de dissidence, qui voient naître des courants musicaux, des drames et des romances. Ils sont le théâtre sulfureux du rapprochement des corps, mais aussi un espace mental qui peut faire coexister la multitude et la solitude, l’esprit de la fête et la mélancolie. De la scène disco des années 1970 à aujourd’hui, ce cycle rassemble des films où l’on danse sans lendemain, à la lumière des néons et des stroboscopes.
Une histoire d'amour en forme de casse-tête entre une strip-teaseuse, un inspecteur des impôts, un homosexuel trafiquant d'oeufs exotiques et une maquerelle enceinte. Une oeuvre éclatée sur le voyeurisme, la séduction et les fantasmes sexuels, gravitant autour d'un bar de danseuses nues.
Plusieurs personnages, dont certains sont liés par un drame ancien, se croisent dans le bar de danseuses Exotica. Sixième long métrage d’Atom Egoyan, Exotica est aussi son premier film à accéder à la compétition cannoise. Egoyan y exploite l’érotisme en moraliste retors.
Atom Egoyan
Atom Egoyan (né le 19 juillet 1960) est un cinéaste canadien. Il fait partie d'un groupe de cinéastes ayant émergé dans les années 1980 à Toronto et affiliés à ce qui a été appelé la Nouvelle vague torontoise. Egoyan a lancé sa carrière avec Exotica (1994), un film qui se déroule principalement dans et autour du club de strip-tease fictif Exotica. Son film le plus acclamé par la critique est le drame The Sweet Hereafter (1997), pour lequel il a reçu deux nominations aux Oscars, et son plus grand succès public est le thriller érotique Chloe (2009). L'œuvre d'Egoyan explore souvent les thèmes de l'aliénation et de l'isolement, mettant en scène des personnages dont les interactions sont médiatisées par la technologie, la bureaucratie ou d'autres structures de pouvoir.