J'me marie, j'me marie pas
Articulé autour de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, ce cycle invite à s’immerger dans l’effervescence créatrice du cinéma féminin et féministe québécois des années 1970. Il réunit une séance-hommage à la réalisatrice et cofondatrice de Vidéo Femmes, Hélène Roy, suivie d’une discussion; deux projections d’œuvres indépendantes réalisées par des pionnières et récemment restaurées par la Cinémathèque québécoise; et la diffusion des six films de la série de l’ONF, En tant que femmes, présentés en dialogue avec le lancement du livre d’Olivier Ducharme, Nous ferons les films que nous voulons.
Ce long métrage documentaire réalisé par Mireille Danserau présente des entrevues approfondies avec quatre jeunes femmes qui expliquent leur relation complexe avec les hommes, la maternité et leur propre féminité, en se détachant parfois radicalement de la conception standardisée et traditionnelle du couple.

Mireille Dansereau
Mireille Dansereau naît à Montréal en 1943, et grandit dans un milieu bourgeois qui sera une source d’inspiration dans son œuvre à venir. Elle étudie la danse et les lettres tout en se passionnant pour le cinéma. Elle débute sa carrière avec des petits contrats à l’ONF, où elle réalise son premier court métrage, Moi, un jour..., en 1967. Dans le cadre de sa maîtrise en cinéma au Royal College of Arts de Londres, elle réalise deux longs métrages, Compromise et Forum. Mais c’est à son retour à Montréal que la jeune cinéaste tourne le film qui lance véritablement sa carrière : La vie rêvée, en 1972. Elle y aborde déjà la condition féminine, thème central de sa filmographie, qu’elle explore par la suite dans des documentaires réalisés à l’ONF sous l’impulsion d’Anne Claire Poirier, puis à travers deux films de fiction remarqués, L’arrache cœur et Le sourd dans la ville. À partir des années 1990, la forme de l’essai lui permet d’explorer les relations familiales tout en continuant d’affirmer son regard au féminin dans le paysage cinématographique québécois.
