Journal d'une occupation : films et images tournées en Palestine (1920-2024)
Pour cette nouvelle édition du symposium sur le cinéma expérimental, nous proposons une rétrospective d’un cinéaste américain majeur (Henry Hills, en sa présence), nous donnons des nouvelles de la production actuelle au féminin, nous accompagnons le metteur en scène Christian Lapointe dans sa première expérience de cinéma radical, nous recevons le musicien Sam Shalabi et nous présentons deux classiques oubliés, dont l’un dans une version restaurée que nous venons tout juste de terminer.
20 h | ENTRÉE LIBRE
Performance musicale live de Sam Shalabi accompagnée d'images d'archives de la collection 'Katsakh' tournées en Palestine, Liban Sud, Jordanie (1920-2011).
Une œuvre créée à partir d'un reportage français sur la bande de Gaza qu'Abu Ali a remonté en y ajoutant des images supplémentaires et un nouveau commentaire. Il s'agit du seul film produit par le Palestinian Cinema Group, un grand collectif de cinéastes et d'artistes qui s'est réuni en 1973 et qui est devenu par la suite le Palestinian Cinema Institute.
La vidéo Gaza Diary a été réalisée en 2001, quelques semaines après le début de la deuxième Intifada. Étant lassé de voir les corps criblés de balles de Palestiniens diffusés en boucle sur Al-Jazeera, le réalisateur s’est mis à filmer des instantanés — images fixes de plusieurs secondes préservant la continuité sonore de sa ville et de la vie de ses proches au gré de ses déambulations quotidiennes : la vie qui se poursuit, coûte que coûte, malgré la fragmentation.
Quels récits échappent au cadre de la guerre, et comment ceux qui en témoignent consomment-ils à leur tour les médias? Offing se focalise sur le tendre et le banal en tant qu’actes de la vie, et re-positionne la relationnalité comme chemin vers l’intraduisible essence du son et de la subjectivité. Utilisant la voix en ligne de l’artiste Salman Nawati, sur des images tournées par Toukan à l’extérieur de Gaza, le film se détourne de la guerre de l’été 2021 contre Gaza.
Dans ce film, Jirmanus Saba a fait un montage à partir de reportages de journalistes palestiniens sur le génocide actuel, d'images du passé et du présent de Gaza, ainsi que des paroles du philosophe et militant libanais Mehdi Amel.