La chapelle
De mois en mois, le cycle récurrent Noir.e.s à la caméra permet de découvrir des œuvres réalisées ou produites par des cinéastes africain.e.s ou afrodescendant.e.s, tout au long de l’histoire du cinéma.
Présenté en version restaurée
Au Congo dans les années 30. Dans un village situé à plusieurs kilomètres d'un poste administratif, des hommes attachés aux traditions ancestrales n'ont d'autre ambition que de vivre en paix. La mission évangélique a installé une école et demande à la population de bâtir une chapelle. Les travaux traînent, ce qui exaspère le curé qui s'appuie sur le sacristain et le chef du village pour accélérer la construction de la chapelle. L'arrivée d'un jeune maître plein d'idées modernistes et l'attitude hostile de l'instituteur vont permettre au curé de renforcer son autorité.
Jean-Michel Tchissoukou
Jean-Michel Tchissoukou est l’un des premiers cinéaste congolais a être apparu après l’indépendance. En 1970, il réalise son premier film, le moyen métrage Illusions, relatant la mésaventure d’un paysan à la recherche de travail à Brazzaville qui est rapidement désillusionné entre la froideur de son frère, la dure réalité du marché et les tensions politiques. Tchissoukou passe au long métrage en 1979 avec La chapelle, un film humoristique situé au Congo dans les années 1930 qui décrit les tensions entre les religions africaine précoloniales et l’Église catholique. Le film remporte le Prix de l'authenticité au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au Burkina Faso en 1981. Son deuxième long métrage, Les lutteurs (M'Pongo), sort en 1982. Le film met en scène un drame psychologique dans une classe de gymnastique où un ancien professeur enseigne les techniques de lutte traditionnelle. Par ce biais, il s'intéresse au conflit de générations et aux changements culturels qui se produisent au Congo entre 1930 et 1960.