La mort d'un bureaucrate
Nous conservons quelques dizaines de films cubains dans nos archives, ce qui nous permet de rendre compte de l'inspiration et de la créativité de cinéastes qui peu après la révolution cubaine ont pris la peine de témoigner avec leurs caméras de la vie quotidienne, des questionnements individuels et des mouvements collectifs.
Dans cette comédie noire, Juanchín se frotte aux dédales de la bureaucratie cubaine à la suite du décès inopiné de son oncle qui a été accidentellement broyé par une machine à produire des bustes mortuaires. Enterré avec son livret de travail à sa demande, l’oncle de Juanchín empêche involontairement sa tante de toucher sa pension. Juanchín essayera de faire le nécessaire pour récupérer ledit livret.
Tomás Guttiérez Alea
Né en 1928 à La Havane, Tomás Guttiérez Alea effectue des études de droit avant de se consacrer à sa passion pour le cinéma, en la mettant au service de son intérêt pour la politique et les questions sociales. Il étudie la réalisation à Rome puis, de retour à Cuba, coréalise un premier moyen métrage documentaire avec Julio García Espinosa. Avec ce dernier et d’autres, il met en place en 1959 un institut cinématographique cubain, sous le tout nouveau gouvernement de Fidel Castro. Dans les années 1960, il réalise plusieurs films inspirés par le contexte historique et politique, faisant part de ses critiques sur la société cubaine tout en aspirant à améliorer le processus révolutionnaire. Il signe au cours de cette décennie deux films majeurs, Mort d’un bureaucrate et surtout Mémoires du sous-développement. Dans la deuxième moitié des années 1970, il voit son œuvre consacrée par de nombreux hommages à l’international. À la fin de sa vie, il réalise avec Juan Carlos Tabio Fraise et chocolat, véritable succès critique et public qui devient le premier film cubain à être nommé à l’Oscar du meilleur film étranger.
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Sur notre blogue
Tomás Gutiérrez Alea: accompagner la révolution
Dans notre cycle Cuba – Après la révolution, les films de Tomás Gutiérrez Alea tiennent une place de choix. Tout au long de sa carrière, le cinéaste a en effet abordé la révolution cubaine, filmé son inscription dans le quotidien et accompagné sa pensée.