La vie future
La science-fiction nous expose au dépassement des limites, au calcul de l'improbable et au devenir de l'humain, comme à la débauche des effets visuels et à l'invention du cinéma, miroir de nos fantasmes. Au cinéma, la science-fiction est immersive et permet de créer des mondes soudainement à notre portée. Cet été, plus de cent films à travers l'histoire du cinéma nous permettront d'en rendre compte !
Scénarisé par H. G. Wells et en partie basé sur son roman The Shape of Things to Come, ce film anticipe la Seconde Guerre mondiale, la faisant débuter en 1936. La ville fictive d’Everytown est dévastée et on suit sa remise sur pied parsemée de bouleversements technologiques et politiques ahurissants au fil des décennies, et ce, jusqu’en 2036.
William Cameron Menzies
William Cameron Menzies est chef décorateur (un titre qu'il a inventé) et directeur artistique américain, ainsi que réalisateur et producteur, avec une carrière s'étendant sur cinq décennies. Il a commencé à l'époque du cinéma muet et a été un pionnier de l'utilisation de la couleur pour créer des effets dramatiques au cinéma. Menzies a rejoint Famous Players–Lasky, devenu Paramount, où il a travaillé dans les effets spéciaux et le design. Il a rapidement contribué à des films tels que Robin Hood (1922), The Thief of Bagdad (1924), The Bat (1926) et Sadie Thompson (1928). Son travail sur The Dove (1927) et Tempest (1928) lui ont valu le premier Oscar de la meilleure direction artistique. Son travail sur The Adventures of Tom Sawyer (1938) a incité David O. Selznick à l'engager pour Gone with the Wind (1939), pour lequel il a remporté un Oscar d'honneur « pour une réalisation exceptionnelle dans l'utilisation de la couleur pour l'amélioration de l'ambiance dramatique ». En plus de son travail en tant que chef décorateur et directeur artistique, Menzies a réalisé des drames et des films fantastiques. Il a réalisé deux films de science-fiction : La vie future (1936), basé sur un roman de H.G. Wells, qui prédisait la guerre et les avancées technologiques ; et Les envahisseurs de la planète rouge (1953), qui reflétait les peurs des années 1950 concernant les extraterrestres et les menaces extérieures pour l'humanité.