Le curé de village
La Cinémathèque québécoise est heureuse de s’associer avec Éléphant: mémoire du cinéma québécois, afin de diffuser, chaque mois, sur grand écran, une œuvre restaurée tirée de son répertoire de films.
Un bagnard en fuite revient dans son village natal pour y revoir sa fille qui le croit mort. Le curé intervient pour éviter un scandale qui rejaillirait sur la jeune fille à la veille de se marier. Tourné il y a 50 ans, ce film surprend par la maîtrise du langage cinématographique dont fait preuve Gury. Les mouvements d'appareils, les angles de prises de vues, les effets narratifs ou symboliques qui paraissent aujourd'hui certes faciles, tranchent pourtant agréablement avec la platitude générale des mises en scène de cette première épopée industrielle du cinéma québécois. (Éléphant)
Paul Gury
Paul Gury devient, en 1918, directeur du Théâtre National, à Montréal. Le Mortel baiser, sa première pièce présentée en 1923, qui connaît un grand succès mondial, est traduite en plusieurs langues. Entre 1923 et 1928, il séjourne à Paris et travaille notamment au Théâtre de l'Œuvre avec le metteur en scène Lugné-Poe. De retour au Québec, parallèlement à ses activités théâtrales, il fait une carrière de scripteur radiophonique à CKVL, à CKAC et à la radio de Radio-Canada. Tout en poursuivant sa carrière de dramaturge et de réalisateur, Paul Gury réalise certains des premiers films tournés au Québec : Un homme et son péché et Le Curé de village.