Le Navire Night
En cette journée du 8 mars, nous vous proposons de redécouvrir les œuvres audacieuses de trois réalisatrices où la voix et la parole tiennent une place de premier plan. Récemment restaurés par la Cinémathèque québécoise, Téléphone de Luce Roy et Strass Café de Léa Pool sont deux exemples du dynamisme créatif de la production féminine au Québec dans les années 1980. Conservé dans nos collections, Le Navire Night de Marguerite Duras n’a quant à lui rien perdu de sa modernité subversive.
Une histoire d’amour entre une femme atteinte d’une maladie mortelle et un correspondant avec qui elle communique par téléphone.
Marguerite Duras
Marguerite Duras est une autrice, dramaturge, scénariste et réalisatrice française. Par la diversité et la modernité de son œuvre, qui renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions théâtrales et cinématographiques, elle est une figure majeure de la littérature de la seconde moitié du 20e siècle. Elle est révélée par un roman d'inspiration autobiographique, Un barrage contre le Pacifique, puis rencontre un immense succès public avec L'Amant, prix Goncourt en 1984. Au cinéma, elle écrit le scénario et les dialogues du film Hiroshima mon amour d'Alain Resnais, qui lui vaut une nomination pour l'Oscar du meilleur scénario original en 1961. Elle aborde ensuite la réalisation cinématographique parce qu’elle est insatisfaite des adaptations que l’on fait de ses romans. Elle tourne en 1967 son premier film La Musica, coréalisé avec Paul Seban, puis Détruire, dit-elle, en 1969. Comme dans son travail pour le théâtre, elle réalise des œuvres expérimentales. Par le décalage entre l'image et le texte écrit, elle veut montrer que le cinéma n’est pas forcément narratif.