Le sacrifice
Poétique, mystique, philosophique, l’œuvre d’Andreï Tarkovski est l’une des plus importantes et envoûtantes du XXe siècle. Ce cycle offre l’occasion de la parcourir dans sa quasi-intégralité et sur le grand écran qui lui sied, de Ivan’s Childhood au Sacrifice. Outre les fameux sept longs métrages de fiction du cinéaste, nous présentons également le moyen métrage The Steamroller and the Violin, son film de fin d’études au VGIK de Moscou.
Lauréat du Grand prix spécial du jury, Festival de Cannes 1986
Alexander est un vieil écrivain qui vit retiré sur une île suédoise. Lors d’une soirée entre amis, il apprend qu’une guerre nucléaire mondiale a éclaté, ce qui signifie que la fin du monde arrive. Alexander est prêt à tout sacrifier pour que tout redevienne comme avant et il se fait référer à la sorcière de l’île qui pourrait éventuellement exaucer son vœu.
Andreï Tarkovski
Considéré comme l’un des plus grands réalisateurs soviétiques, Andreï Tarkovski a réalisé sept longs métrages qui le placent parmi les maîtres du septième art. Récompensé du Lion d’or à la Mostra de Venise 1962, son premier film, L'enfance d'Ivan, est vu comme le signe d'un renouveau du cinéma soviétique. Toutefois, il s'éloigne aussitôt de toute considération politique prosoviétique avec son film suivant, Andreï Roublev (1966), entraînant la censure de ses films subséquents. Incapable d'obtenir du financement des organes soviétiques, il quitte l’URSS à la fin des années 1970 pour réaliser ses deux derniers films, Nostalghia (1983) et Le sacrifice (1986), pour lequel il obtient le grand prix spécial du jury à Cannes. Son œuvre, exigeante et empreinte de mysticisme, convoque plusieurs thématiques, comme l'enfance, l'histoire russe, le quotidien, ou encore le rapport à la terre et aux éléments naturels. Ses films, tels que Stalker (1979) ou Le miroir (1975) sont considérés comme des classiques du cinéma.