Le voyage de la hyène
Thème primordial et éternel s’il en est, l’amour occupe sans surprise une place de choix au cinéma. Romantique, charnel, obsessif, ambigu, interdit, léger ou grave, l’amour à l’écran est aussi diversifié que les individus qui vivent ses histoires. Piochant dans diverses époques, tonalités et cinématographies, ce cycle rassemble quelques films marquants qui sauront réchauffer les cœurs, de la rentrée hivernale jusqu’à la Saint-Valentin.
Lauréat du Prix de la critique internationale, Festival de Cannes 1973
Un jeune asocial et son amie rêvent de quitter le Sénégal pour monter à Paris. Un portrait rarement vu à l'écran de la marginalité sénégalaise.

Djibril Diop Mambéty
Djibril Diop Mambéty est un comédien, scénariste et réalisateur sénégalais, né en 1945 à Colobane, un quartier au sud-ouest de Dakar. Il est l'un des cinéastes africains les plus marquants de sa génération. À l'âge de 17 ans, il crée le premier café-théâtre sénégalais. Le directeur du Centre culturel français de Dakar lui prête éventuellement de l'équipement et un caméraman pour tourner ses premiers courts métrages, Contras' City et Badou Boy. Il tourne un premier long métrage, Le voyage de la hyène (Touki bouki) en 1973, et un second, Hyènes (1992), qui traite de la vengeance d'une vieille femme humiliée. Les deux films forment un diptyque sur le pouvoir et la folie. En 1995, il entreprend une trilogie qu'il appelle Histoires de petites gens. Il n'en tournera que les deux premiers volets : Le franc (1995), qui obtient le Prix du meilleur court métrage lors du Festival du cinéma africain de Milan, et La petite vendeuse de soleil (1999). Alors qu'il termine le montage de ce dernier film, il meurt tragiquement d'un cancer du poumon en 1998. Il est le sujet d'un documentaire, Mambéty For Ever (2008), et l'oncle de l'actrice et réalisatrice Mati Diop.
