Les années new-yorkaises
En phase avec l'exposition À cœur battant au Musée des beaux-arts de Montréal, consacrée à la plasticienne et cinéaste Joyce Wieland, la Cinémathèque québécoise a restauré et numérisé pour la toute première fois quelques-uns de ses films. En plus d'inclure ces quelques titres restaurés, nous présentons l'ensemble de son œuvre sur son support d'origine, soit la pellicule 16 mm.
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L'observation de jeunes filles formées à la dactylographie dans un centre d'emploi : sous l'œil de Wieland, chaque geste, chaque infime mouvement témoignent de leur existence, de leur déracinement et de leur vitalité.

Un court métrage tourné chez Joyce Wieland et Michael Snow à New York, chronique d'une journée rythmée par la création et les visites amicales. Le titre est inspiré d'un morceau jazz de Charlie Mingus et la trame sonore est signée par Paul Bley. La copie 16 mm est un agrandissement d'une pellicule 8 mm.

Un homme (David Shackman) dort, presque nu. Pendant son sommeil, une marche martiale de saucisses aux allures phalliques prend d'assaut son corps vulnérable.

Dans l'intimité de sa cuisine, Wieland se met elle-même en scène et filme les effets de l'eau et de la lumière à travers le prisme d'objets en verre. Grâce à ses expérimentations, elle fait surgir l'extraordinaire du quotidien.

Wieland poursuit sa réflexion amusée sur le patriotisme en mettant en scène David Shackman avec le drapeau américain. Le film, qui se clôt sur une séquence d'animation en stop-motion, est teinté de mélancolie dans sa façon de préfigurer la mort de l'acteur, peu après le tournage.

Au son incessant des vagues, un petit voilier file vers un horizon indisctinct, entre le ciel et la mer, et vers le bord du cadre. Un intrus s'immisce dans ce tableau lointain et trouble son immuabilité.

Un chat mange un poisson. Mais les images ne cessent de surgir, la pellicule d'être montée, et le poisson n'est jamais vraiment dévoré.

Un coin de rue filmé depuis une fenêtre à New York. Les images se répètent en boucle, masquées de temps à autre par l'apparition énigmatique du chiffre 1933. « Un titre qui provoque plus de questions que le film n'a de réponses », comme l'a simplement décrit Joyce Wieland elle-même.

Des rongeurs emprisonnés aux États-Unis par un chat cherchent refuge au Canada. Parabole sur l'oppression politique et l'impérialisme américain, le film fut considéré par Jonas Mekas comme étant « peut-être le meilleur (ou le plus riche) film politique du moment ».

Joyce Wieland
Joyce Wieland est une peintre et réalisatrice expérimentale canadienne née à Toronto. Artiste polyvalente, elle s'adonne à ses débuts à la peinture, aux collages et à l'assemblage. De 1962 à 1971, elle s’installe à New York avec son conjoint, l’artiste Michael Snow, où, tout comme lui, elle réalise des films expérimentaux. Son travail rencontre assez de succès pour être présenté dans des institutions comme le Museum of Modern Art de New York. En 1971, elle devient la première artiste canadienne à avoir une exposition solo au Musée des beaux-arts du Canada avec True Patriot Love. En 1982, elle est faite Officier de l'Ordre du Canada, et en 1987, elle reçoit le Prix des arts visuels de la Toronto Arts Foundation. Elle est aussi membre de l'Académie royale des arts du Canada. Ses œuvres explorent des thèmes tels que l’écologie, le féminisme, la politique et la cause des peuples autochtones.

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