Les aventures de Juan Quin Quin
Nous conservons quelques dizaines de films cubains dans nos archives, ce qui nous permet de rendre compte de l'inspiration et de la créativité de cinéastes qui peu après la révolution cubaine ont pris la peine de témoigner avec leurs caméras de la vie quotidienne, des questionnements individuels et des mouvements collectifs.
Un ancien sacristain, après avoir tenté sa chance avec les combats de coqs, le cirque et la corrida, devient guérillero. Personnage aux multiples rôles, Juan Quin Quin symbolise la volonté du peuple luttant pour son indépendance. L’auteur fait appel au burlesque, au pastiche, à la fantaisie. Un film étonnant de jeunesse et de maturité.
Julio García Espinosa Romero
Julio García Espinosa Romero est un scénariste et réalisateur cubain. En 1955, sous la dictature de Fulgencio Batista, il réalise en collaboration avec Tomás Gutiérrez Alea un documentaire social, El Mégano (Le Charbonnier) qui sera censuré. Communiste, il deviendra, sous les gouvernements de Fidel Castro, l’une des grandes personnalités du cinéma cubain. Il participe ainsi à la fondation de l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC) qu'il présidera entre 1982 et 1992. Son film Les aventures de Juan Quin Quín (1967) furent l’un des plus notables succès populaires du cinéma cubain. Il est l'auteur d'un texte célèbre, Por un cine Imperfecto (Pour un cinéma Imparfait), manifeste théorique de l'ICAIC, publié en décembre 1969 dans la revue Cine Cubano.