Les dernières fiançailles
La Cinémathèque québécoise est heureuse de s’associer avec Éléphant: mémoire du cinéma québécois, afin de diffuser, chaque mois, sur grand écran, une œuvre restaurée tirée de son répertoire de films.
The Dailies de Stephanie Creaghan est une ingénieuse série de très courtes oeuvres où l’art vidéo se superpose au cinéma. Dix-neuf titres de cette série ponctuent notre programmation de décembre et se veulent un hommage rêveur et intime à l'expérience cinéphile.
Stephanie Creaghan travaille les modalités d'insertion de la violence dans diverses formes de communications, de manière à en dissimuler les ressorts. Elle s'évertue de diverses façons à en révéler les mécanismes.
Armand et Rose sont des septuagénaires qui vivent ensemble depuis plus de cinquante ans. Ils ont une vie rangée à la campagne qui suit le cours des saisons. Des problèmes de santé font surface chez Armand et les deux amoureux affrontent cette épreuve ensemble. « Plus particulièrement pour moi, c’était essayer de traduire une façon de vivre, de sentir, de penser et de mourir. Je dis bien une façon, je ne dis pas une vie, une pensée, parce que si j’avais voulu faire un film comme ça, j’aurais fait plutôt un film dans les hospices. » (Jean Pierre Lefebvre, 1973)
Jean Pierre Lefebvre
Jean Pierre Lefebvre est un réalisateur, scénariste, acteur, monteur et producteur québécois. Après des études en lettres, il se rend en Europe. De retour à Montréal, il pratique la critique cinématographique dans les revues Séquences et Objectif. Son premier film, un court-métrage de 24 minutes intitulé L'Homoman, sort en 1964. L'année suivante, Lefebvre passe au long-métrage avec la comédie satirique Le Révolutionnaire, un film tourné en six jours et dont il est réalisateur, scénariste et producteur. L'année suivante, Lefebvre présente la comédie dramatique Il ne faut pas mourir pour ça, mettant en vedette Marcel Sabourin, également coscénariste du film. Présenté au Festival d’Hyères en France, le film y reçoit le prix du meilleur film étranger. En 1969, Lefebvre voit son film Jusqu'au cœur ête invité à la première Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Entre 1969 et 1984, onze de ses longs-métrages sont sélectionnés dans l’une ou l’autre des sections du Festival. En 1977, son film Le Vieux Pays où Rimbaud est mort est présenté en compétition officielle et en 1982 Les fleurs sauvages, projeté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs, remporte le prix de la Critique internationale. Ensuite, jusqu'au milieu des années 1980, Lefebvre est assez prolifique, tournant rapidement et avec des budgets le plus souvent modestes.