Les diaboliques
Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.
Directeur d'un collège privé pour garçons à Saint-Cloud, Michel Delasalle terrorise tout le monde, son épouse Christina comme sa maîtresse Nicole, professeur dans l'établissement. Les deux femmes concluent un pacte : ensemble, elles le tuent. Christina lui fait prendre un soporifique et aide Nicole à le noyer dans une baignoire. Mais le corps disparaît et, bientôt, des événements étranges se produisent au collège. Christina, cardiaque et impressionnable, est envahie par la terreur. C'est alors que l'inspecteur en retraite Fichet entre en scène…
Henri-Georges Clouzot
Henri-Georges Clouzot est un scénariste, dialoguiste, réalisateur et producteur de cinéma français. Il est surtout connu pour son travail dans le genre du film noir, après avoir tourné Le Salaire de la peur et Les Diaboliques, placés par la critique au nombre des plus grands films des années 1950. Il réalise également des documentaires, dont Le Mystère Picasso, déclaré trésor national par le gouvernement français.