Les Plouffe
La Cinémathèque québécoise est heureuse de s’associer avec Éléphant: mémoire du cinéma québécois, afin de diffuser, chaque mois, sur grand écran, une œuvre restaurée tirée de son répertoire de films.
Chronique d'une famille de Québec bouleversée par la crise économique et la guerre, qui transformèrent radicalement la province dans les années 1930 et 1940. Le prix L.-E.-Ouimet a été accordé au film en 1982 pour trois raisons : «l'envergure même du défi que représentait l'adaptation à l'écran du roman de Lemelin ; la qualité et la beauté des images de Protat ; la mise en scène et la façon magistrale avec laquelle Carle a dirigé ses comédiens.»
D'abord comédien à la radio et à la télévision, Émile Genest débute au cinéma en 1956 à l'ONF. Durant les années 1960, il travaille aux États-Unis. Le rôle du père que lui offre Carle dans Les Plouffe s'avèrera sa plus grande interprétation. Genest excelle en typographe nationaliste à la veille de la retraite et qui jamais ne voudra que ses fils aillent se faire tuer à la guerre pour les Anglais. Il donne au personnage une épaisseur humaine qui le rend profondément émouvant. Une performance mémorable.
Gilles Carle
Gilles Carle est un graphiste plasticien, réalisateur, scénariste, monteur et producteur québécois. Il joint l'Office national du film du Canada (ONF), en 1960, où il est d'abord documentaliste, puis scénariste avant de réaliser plusieurs documentaires dont Percé on the Rocks. En 1965, il y signe son premier long métrage de fiction, La vie heureuse de Léopold Z., alors qu'on ne l'avait autorisé qu'à réaliser un documentaire. En 1966, semoncé par son employeur pour avoir transformé en long métrage ce projet de documentaire, il quitte l'ONF pour les Productions Onyx avec lesquelles il scénarise et réalise Le viol d'une jeune fille douce (en 1968), Red (en 1970) et Les mâles (en 1971). Gilles Carle réalise ses derniers longs métrages de fiction au cours des années 1990.
À explorer
Analyse d'un objet culturel : Les Plouffe
Les Plouffe, c’est d'abord le roman de Roger Lemelin, qui, en 1948, imaginait les hauts et les bas des membres d’une famille ouvrière de la ville de Québec. De 1952 à 1955, le roman est devenu le radioroman La famille Plouffe, diffusé au réseau francophone de Radio-Canada. Entre 1953 et 1959, l’œuvre littéraire est devenu un feuilleton, présenté à la télévision de Radio-Canada. Il a également connu une adaptation anglophone sur le réseau CBC Television.