En parallèle du cycle d’adaptations filmiques des œuvres de Michel Marc Bouchard que nous présentons, nous avons proposé à l’auteur de se prêter au jeu de la carte blanche et de programmer quelques films qui lui tiennent à cœur : c’est ainsi qu’il nous entraîne dans un voyage personnel à travers le cinéma italien, où se croisent films de grands maîtres et œuvres contemporaines, fresques splendides et chroniques intimes.
Troisième volet de la trilogie allemande de Luchino Visconti, Ludwig reprend la vie de Louis II de Bavière, souverain au destin tragique dont l'intérêt se plaçait davantage dans les arts que dans les enjeux de pouvoir. Surnommé le "roi fou", Ludwig fut un fervent admirateur de Wagner dont il fut le mécène. Il initia, par ailleurs, la construction de palais extravagants. En 1886, vingt-deux ans après son couronnement, Louis II de Bavière fut interné au château de Berg et mourut dans des circonstances mystérieuses. Les vingt-deux ans de règne du souverain entrent en résonnance avec la chute progressive du royaume de Bavière. Ludwig illustre ce double déclin.

Luchino Visconti
Luchino Visconti di Modrone, comte de Lonate Pozzolo — né le 2 novembre 1906 à Milan et mort le 17 mars 1976 à Rome —, est un réalisateur de cinéma italien. Il est aussi directeur de théâtre, metteur en scène et écrivain. Descendant d'une famille noble, Visconti est considéré comme l'un des réalisateurs les plus importants du cinéma européen. Issu d'une famille aristocratique italienne, il est l'un des fondateurs du néoréalisme italien dans les années 1940. Plus tard, ses films sont principalement consacrés à des sujets tels que la beauté, la décadence, la mort et l'histoire européenne, en particulier le déclin de la noblesse et de la bourgeoisie a été repris à plusieurs reprises dans ses films.
