En collaboration avec Quebecine et la Cinémathèque nationale mexicaine, nous présentons cette sélection de dix films, mélodrames sociaux, films noirs ou comédies, qui sont autant de titres représentatifs de l’âge d’or du cinéma mexicain des années 1940 et 1950. Des raretés à la mise en scène ciselée, à découvrir dans de belles versions restaurées.
Version restaurée
Lauréat du Prix international, Festival de Cannes 1959
Un prêtre d'une communauté pauvre mène une vie charitable en accord avec ses principes religieux, mais beaucoup de gens ne lui rendent pas la pareille.
Luis Buñuel
Né en 1900 dans l’Aragon, en Espagne, Luis Buñuel étudie chez les jésuites avant de rejoindre Madrid pour ses études supérieures. Il y fait la rencontre décisive de Salvador Dalí et de Federico García Lorca, et il se rapproche du mouvement dadaïste. En 1925, il s’installe à Paris et devient l’assistant de Jean Epstein. Influencé par le surréalisme, il réalise, avec la collaboration de Dalí au scénario, Un chien andalou puis L’âge d’or. Plus largement diffusé, ce dernier fait scandale et inaugure la longue liste d’actes de censure qui viseront les œuvres de Buñuel, peu importe les époques, pour leur sens de la provocation, leur portée politique et leur indépendance d’esprit. Le cinéaste travaille un temps en Espagne mais la guerre civile éclate et il part aux États-Unis, avant de finalement s’exiler au Mexique, où il tourne la majeure partie de son œuvre pendant près de vingt ans. À partir des années 1960, il revient tourner en France, entamant une collaboration fructueuse avec le scénariste Jean-Claude Carrière, qui coécrit tous ses derniers films. L’œuvre de Buñuel n’a cessé depuis sa mort de s’affirmer comme l’une des plus influentes de XXe siècle.
Photo : Collections de la Cinémathèque québécoise
Explorer
À lire sur notre blogue
Luis Buñuel, celui par qui le scandale arrive : Buñuel avait beau avoir le goût du scandale, ceux qui ont émaillé son parcours de cinéaste ont, à n’en pas douter, toujours dépassé ce qu’il avait fantasmé. Il suffit de s'en remémorer quelques-uns pour constater que la dimension subversive de son œuvre déborde largement de la simple provocation, et ce dès ses débuts.